Dans une lettre adressée au directeur général du Bureau international du travail, Guy Ryder, lundi dernier, le président de la Confédération générale autonome en Algérie (CGATA), Rachid Malaoui, exprime son mécontentement quant à l'absence des syndicats autonomes dans la tripartite qui vient de se tenir cette semaine à Biskra, où le responsable du BIT était présent. «Jusqu'à présent, les autorités algériennes ont décidé de considérer l'UGTA comme représentant de tous les travailleurs et parallèlement à cela refuse d'enregistrer les organisations syndicales dans le secteur économique, sachant que dans la Fonction publique, l'UGTA n'a plus de présence significative malgré les aides des autorités qui la maintiennent sous perfusion», déplore-t-il. Soulignant que «les autorités refusent le principe des élections pour connaître le poids de chaque organisation syndicale et sa représentativité réelle et automatiquement écartent tous les autres syndicats de la tripartite». Par ailleurs, dans ce même document, Rachid Malaoui affirme qu'aucune des recommandations de la commission des normes émises lors de la dernière réunion du conseil d'administration du BIT n'a été appliquée. Notamment en matière de réintégration des syndicalistes suspendus et licenciés et l'enregistrement des syndicats qui attendent depuis plusieurs années.