Le directeur général du BIT a, comme nous l'avions annoncé, reçu hier matin au siège du bureau à Alger, une délégation de syndicats autonomes. Au menu de l'audience accordée à la demande de ces organisations, à leur tête le Snapap-Malaoui, la violation du droit syndical et le non-respect des conventions internationales ratifiées. Trois syndicats : Snapap, Syndicat des enseignants du supérieur solidaire (SESS) et le Syndicat national autonome des postiers (Snap) ont été reçus par Guy Ryder “au nom de tous les syndicats autonomes et ceux du secteur économique". L'hôte de l'Algérie, qui a répondu favorablement aux syndicats pour éviter que la contestation ne parvienne au siège d'Alger, a d'emblée précisé à ses invités qu'il ne peut que leur prêter une oreille attentive. “Je suis là pour vous écouter", a expliqué le DG du BIT. Ce qu'il fera d'ailleurs pendant une heure. Selon le premier responsable du Snapap, “les trois syndicats présents ont saisi cette opportunité pour faire un état des lieux concret du syndicalisme". Rachid Malaoui dira que l'accent a été mis évidemment sur les nombreux dépassements et autres violations du droit syndical. À commencer par la violation des conventions internationales qui n'exigent qu'un simple enregistrement pour que tout nouveau syndicat puisse activer. Ce qui est loin d'être le cas en Algérie, où il est beaucoup plus aisé d'agréer un parti politique qu'une organisation syndicale. Les pouvoirs publics exigent un lourd dossier administratif et un agrément officiel qui n'est délivré qu'après un parcours du combattant de plusieurs années. Et c'est le cas pour la majorité des syndicats autonomes qui ont interpellé le DG du BIT. Ceci sans oublier, les licenciements abusifs, les suspensions verbales qui durent des années, les actions en justice à l'encontre de syndicalistes... Des violations rapportées par les syndicats “avec documents et dossiers à l'appui". Pour le Snapap, “même si le DG du BIT a adopté une position diplomatique, le fait d'avoir eu l'occasion de lui exposer la situation et de lui remettre des documents est un grand pas". M. B. Nom Adresse email