Le gigantesque centre commercial en voie d'achèvement, pour la partie passerelle, au cœur de la ville de Tiaret, érigé sur les ruines de l'ex- marché Béni Mediène détruit par un incendie dans les années 1980, a été proposé comme siège pour la mairie du chef-lieu de wilaya. L'idée fait son bonhomme de chemin et la proposition faite par le président de la Chambre de commerce et d'industrie n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd puisque le chef de l'exécutif, M. Bentouati Abdeslem, en marge de la Journée mondiale et arabe de l'habitat, avait répondu qu'il transmettra cette préoccupation à qui de droit. L'unanimité semble même se dégager pour faire de cette luxueuse bâtisse érigée sur un flanc de montagne et qui donne sur l'un des principaux boulevards, un hôtel de ville. A vrai dire, l'assemblée populaire communale de Tiaret manque terriblement de siège depuis que l'une de ses principales annexes a été rasée. Bien qu'ayant fait l'objet d'une étude, l'assiette expurgée des dépendances menaçant ruines reste réduite pour en faire un siège digne de la stature d'une mairie qui officie une population de plus de 300.000 âmes. Pour l'heure, l'APC à majorité FLN qui a, entre-temps, réceptionné les 145 locaux, n'a pas délibéré et le maître de l'ouvrage qui reste la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction) n'a pas encore honoré une partie du projet (la passerelle) à l'entreprise de réalisation. Dix autres milliards de centimes ont été perçus, dira M. Naili Mohamed, DUC de Tiaret. Au delà de la proposition, la problématique de la gestion des locaux commerciaux pose de sérieux problèmes. La quasi-totalité des 3998 locaux réalisés ont été sous-loués ou fuis par ses jeunes bénéficiaires/promoteurs. Quelques locaux ont été construits sous forme de centres commerciaux à l'exemple de ceux de la cité Sonatiba, ceux situés route d'Alger, ou celui proposé comme siège pour l'APC. Dans tous les cas de figure, les locaux sont désaffectés et objets d'actes de vandalisme.