Le problème du manque de terrains affecte lourdement la commune d'Ighil Ali qui se situe à 93 km au sud de Béjaïa. Beaucoup de projets demeurent suspendus à cause de ce problème, comme les 100 locaux commerciaux. Actuellement, 10 locaux seulement ont été réalisés, et ce, faute de terrains pouvant recevoir les 90 restants. «Nous n'avons pas les moyens financiers d'acquérir les morceaux de terrains chez les propriétaires privés. La commune est constituée de terrains accidentés pour la plupart», a déplore Mohamed Bouhadi le maire d'Ighil Ali. Les autorités locales procèdent la plupart du temps à la récupération de terrains domaniaux par démolition. Comme l'ancienne école des sœurs blanches qui a été complètement rasée pour que soit érigé à sa place le siège de la sûreté urbaine de daïra. Rappelons également que le siège de la daïra a été construit sur le terrain d'une entreprise de boiserie désaffectée. Les autorités passent ainsi le plus clair de leur temps à démolir par-ci, par-là pour récupérer des assiettes de terrains sur lesquelles elles construisent des équipements socioculturels et administratifs. La contiguïté des constructions, la saturation du périmètre urbain et le caractère montagneux de la localité font que la ville d'Ighil Ali sombre dans le sous-développement.