Affirmant l'élan coopératif entre l'Algérie et la France, qualifié d'exceptionnel par les dirigeants des deux pays, des «Journées franco-algériennes de coopération territoriale pour le développement économique et environnemental» ont été tenues au Sénat français, les 27 et 28 octobre. Cette rencontre, initiée par l'association Cités Unies France (CUF) et la Mission pour la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, a regroupé plus de 80 acteurs politiques, économiques et associatifs des deux pays. Ils ont débattu et échangé les expériences autour des mécanismes à mettre en place pour «instaurer un partenariat économique et industriel décentralisé», généré par les villes et les collectivités territoriales algériennes et françaises. «Ce segment de coopération s'inscrit dans le sillage de la dynamique globale de la coopération bilatérale. Ce nouveau volet de coopération augure de perspectives enrichissantes et bénéfiques à la coopération entre les collectivités locales de nos deux pays», a déclaré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, venu apporter le soutien du gouvernement algérien à cette initiative. Pour lui, cet événement est «une occasion pour les deux parties d'évaluer les différents accords qui existent entre les villes et les collectivités, afin de hisser la coopération décentralisée au plus haut niveau, notamment dans son volet économique». Dans ce sens, Georges Morin, président du groupe-pays Algérie au CUF, soutient que l'objectif final de ces journées d'échange est de «fixer quelques lignes et axes de travail pour les collectivités locales qui veulent s'engager dans l'expérimentation d'une coopération territoriale entre la France et l'Algérie». Il rappelle que la même démarche avait commencé à donner ses fruits entre 1999 et 2005 avant «de s'effondrer en raison de choix politiques nationaux des deux gouvernements». Et de poursuivre : «Aujourd'hui, grâce aux excellentes relations entre nos deux pays, on essaye de joindre nos efforts pour rebâtir et ressusciter la même dynamique d'une nouvelle forme de coopération. Elle sera basée sur le pilier du développent durable et environnemental. Et puis, sur le pilier que nous avons initié à Béjaïa en septembre dernier, en l'occurrence la jeunesse». L'un des éléments importants dans ce genre de coopération serait de généraliser le jumelage entres les villes algériennes et françaises. Or, quelques villes seulement en donnent l'exemple, comme Constantine-Grenoble, Sétif-Lyon, Tlemcen-Bordeaux ou encore Oran-Strasbourg.