Les Journées franco-algériennes de coopération territoriale pour le développement économique et environnemental se sont clôturés mercredi en fin d'après-midi, au Sénat français à Paris, avec un plan de perspectives et d'actions pour donner, au partenariat entre les deux pays, davantage de visibilité. Ce plan d'actions, fruits d'échanges d'idées, de points de vue et de débats de deux jours, vise, à travers sa dizaine de piste pour des projets concrets, à mobiliser tous les acteurs des territoires, pouvoirs publics, universitaires, chefs d'entreprise, les associations, pour le développement local, économique et environnemental. Cinq facteurs de réussite ont été identifiés pour le territoire, en tant que collectivité locale, qui devra, en quelque sorte, le lieu et l'acteur du développement. Les participants ont dénombré l'importance de la gouvernance locale, la réappropriation de l'espace public, l'importance du diagnostic et de l'évaluation (du processus de travail et du projet), la mobilisation des Algériens de France et les acteurs de la société civile, et la mobilité entre les deux pays, en mettant en exergue la problématique des visas, qui bloque la réalisation des projets. En ce qui concerne la recherche et innovation industrielle, les intervenants ont recommandé la création de cluster (un groupe d'entreprises partageant un même domaine de compétences, proches géographiquement, reliées entre elles et complémentaires), notamment dans le secteur mécanique à Oran (soutien à Renault et Peugeot) ferroviaire à Annaba. Pour créer des passerelles entre les territoires, les animateurs de ces journées ont préconisé la territorialisation des activités en réunissant des clusters, notamment dans les domaines du numérique, de sous-traitance industrielle, de l'agro-alimentaire et le tourisme, en développant les relations entre les grands groupes et les PME dans une logique de coproduction. Sur un autre plan, tout le monde s'est mis d'accord sur la valorisation des projets de coopération mise en £uvre avec succès, notamment concernant les métiers de l'animation, l'hôtellerie et la santé. La rénovation du patrimoine constitue, selon les participants, une levier de développement du territoire, recommandant de mettre en lien de la ville de Ghardaïa avec l'association des villes d'art et d'histoire. Concernant la formation, la partie française a demandé d'identifier les formations engagées par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) pour faire un bilan des initiatives, tirer les enseignements des actions et identifier d'autres axes de formations. Pour le volet du numérique, la partie algérienne a demandé aux entreprises françaises de se déplacer à la nouvelle vile de Sidi-Abdallah afin de recenser les opportunités d'affaires offertes de ce grand pôle. Il s'agira également de mettre en relation des villes françaises avec des collectivités algériennes via le réseau Villes-Internet et réfléchir au développement d'un modèle villes-Internet en Algérie. Les journées recommandent, par ailleurs, de développer les échanges d'étudiants pour soutenir les partenariats dans le domaine urbain et faire un travail "spécifique" sur les Systèmes d'information géographique (SIG) dans le cadre des formations. Organisées par Cités Unies France, en partenariat avec la Mission pour la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, le ministère français des Affaires étrangères et du Développement International et le ministère algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, ces deux journées regroupent des responsables algériens et français activant dans les collectivités locales.