L'Iran, membre de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), ne demandera pas l'autorisation du cartel pour augmenter sa production après la levée des sanctions internationales qui doit intervenir début 2016, a déclaré hier le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh. La déclaration iranienne survient alors que le marché pétrolier est aujourd'hui déprimé par la surabondance de l'offre. Le ministre iranien a déclaré à plusieurs reprises, ces dernières semaines, que l'Iran allait augmenter sa production de 500 000 barils par jour immédiatement après la levée des sanctions internationales, qui doit intervenir début 2016. L'Iran, qui a perdu ses parts du marché pétrolier international à cause des sanctions, «ne va pas demander l'autorisation de personne» pour les reprendre, a ajouté M. Zanganeh. L'Iran, qui produit actuellement environ 2,8 millions de barils/jour, produisait avant le renforcement des sanctions — de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne à partir de janvier 2012 — environ 3,8 barils/jour. «Nous n'avons pas d'inquiétude pour vendre les 500 000 barils (...). Un nouvel équilibre doit être créé. Nous ne devons pas être inquiets sur les prix», a déclaré encore M. Zanganeh. «Ceux qui ont profité de l'absence de l'Iran pour augmenter leur production et en ont tiré profit doivent eux s'inquiéter.» «Nous allons doubler nos exportations peu de temps après la levée des sanctions. Si les prix sont divisés par deux, nous ne perdons pas. A aucune condition, l'Iran ne cédera ses parts de marché aux autres pays», a encore affirmé le ministre iranien.