L'action de protestation s'est ébranlée à 9h de Oued Aïssi (sortie est du chef-lieu de la wilaya) pour se diriger, par l'autoroute, vers Tadmaït (sortie ouest de la ville) soit un parcours d'une trentaine de kilomètres. Le Collectif d'appui à la microentreprise (CAME) a organisé, hier, une imposante manifestation à Tizi Ouzou. Les protestataires sont des entrepreneurs qui ont monté leurs entreprises dans le cadre des différents dispositifs tels que l'Ansej, la Cnac et l'Angem. Les organisateurs, qui ont contracté des prêts, ont dénoncé à travers cette action «les pressions des banques et les poursuites judiciaires». Cette «marche escargot», qui est en réalité un défilé de véhicules de toutes sortes, s'est étirée sur plusieurs kilomètres. Les protestataires se sont distingués par des affiches collées sur leurs véhicules et arborant de géantes banderoles portant la revendication : «Nous refusons d'être des victimes d'une politique d'emploi chaotique.» Cette action de protestation s'est ébranlée dès 9h de Oued Aïssi pour se diriger, par l'autoroute, jusqu'à Tadmaït soit un parcours d'une trentaine de kilomètres. «Tout au long de l'itinéraire sur la voie autoroutière, la file de voitures a engendré un ralentissement de la circulation. Mais on a prévu un espace pour les urgences qu'on a réservé pour toute éventualité de transport de malade ou autre évacuation d'urgence», a indiqué le président du Collectif, Karim Lembrouk. Le convoi, suivi par des éléments des services de sécurité en voitures banalisées ou officielles, avançait à 10 km/h, à 20 km/h lorsque la nécessité l'imposait, ont indiqué les animateurs du Collectif. Le convoi a atteint le carrefour vers Tadmaït à midi. En dépit des précautions prises préalablement par les organisateurs de la marche, d'immenses bouchons se sont formés aussi bien à l'est qu'à l'ouest du chef-lieu de la wilaya. Les revendications des promoteurs endettés des microentreprises Ansej, Cnac, Angem sont, notamment, «l'arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires, l'attribution d'une période de différé pour tous les promoteurs, la prolongation des délais de remboursement avec suppression des intérêts et des pénalités, l'instauration d'un environnement de travail favorable comme l'accès aux marchés publics et la réglementation de la sous-traitance, l'exonération totale d'impôts pour la microentreprise et l'accès au foncier». Aucun incident n'a été signalé.