Boumerdès : Le commerce informel prolifère Les commerçants ambulants semblent défier les autorités à Boumerdès. Des dizaines de vendeurs à la sauvette écoulent leur marchandise aux abords de la RN24, à la sortie est du village d'El Kerma, à 5 km de Boumerdès. Cette situation provoque, au quotidien, d'énormes bouchons dans les deux sens de la voie. Les gendarmes y ont effectué plusieurs descentes, en vain. Le problème du commerce informel prévaut également à hauteur du village d'El Hadj Ahmed, dans la commune de Zemmouri, à Aliliguia à la sortie de Boumerdès et à proximité de la mosquée El Ferdous, à Tidjelabine. Sans document justifiant leur activité, les marchands ambulants continuent d'échapper au contrôle. Leur commerce constitue un calvaire pour les automobilistes. Ces derniers éprouvent d'énormes difficultés à regagner leur domicile. Contrairement aux assertions des responsables locaux, tout indique que le commerce informel ne sera pas éradiqué de sitôt dans la wilaya. Il est à rappeler que plusieurs opérations de grande envergure ont été engagées contre ce fléau à Bordj Menaïel, Boudouaou et Dellys. Malgré le fait qu'ils aient bénéficié à titre gratuit de locaux en bonne et due forme, de nombreux vendeurs à la sauvette n'ont pas tardé à regagner les trottoirs, leur territoire préféré depuis des années. RN24 : Les travaux piétinent Le projet de doublement de la RN24 connaît d'énormes retards, notamment au niveau de l'axe reliant Figuier à Cap Djinet en passant par Zemmouri. Le projet a été inscrit en février 2011 et doté d'un budget de 160 millions de dinars. Si l'ouvrage d'art, confié à l'entreprise publique SAPTA-EPE pour 68 millions de dinars, a été réalisé dans les délais, celui concernant les 15 km de voie pour un montant de 86 millions de dinars accuse un retard considérable. L'ODS a été délivré à l'ETRHB Haddad, l'entreprise réalisatrice, le 27 septembre 2012 pour un délai de 20 mois. Cependant, trois ans après l'entame du chantier, le groupe ETRHB Haddad n'a réalisé que quelques kilomètres fractionnés en plusieurs tronçons. Seuls trois kilomètres sur les quinze prévus sont ouverts à la circulation. Les travaux de terrassement ne sont toujours pas terminés malgré le relief favorable pour ce genre d'opération. Force est de rappeler aussi que des aménagements ont été effectués sur un tronçon de ladite voie avant même son ouverture à la circulation. Au rythme actuel, le projet ne sera pas réceptionné avant l'été 2016. En sus des désagréments causés aux automobilistes, ce retard entrave le développement du tourisme dans la région, sachant que cet axe routier est d'une grande importance pour les localités balnéaires de l'est de la wilaya. En période estivale, la circulation devient très difficile à cause du grand nombre d'estivants qui l'empruntent pour rallier les plages. Des embouteillages et des files interminables se forment entre Boumerdès et Zemmouri à cause du flux de véhicules. La cadence des travaux devrait être accélérée en vue de livrer le projet avant la prochaine saison estivale.