La wilaya de Boumerdès compte 45 marchés informels et quelque 2167 vendeurs à la sauvette. De nombreux marchés informels qui enlaidissent les centres urbains ne sont pas encore éradiqués à Boumerdès. C'est le cas de ceux se trouvant dans les localités des Issers, Chabet El Ameur, Baghlia, Béni Amrane, Tidjlabine où les commerçants ambulants continuent d'étaler leurs marchandises à même les trottoirs. Les services de la direction de l'urbanisme ont recensé 45 sites (marchés informels) employant 2167 marchands à la sauvette. Ce problème persiste surtout en raison du laxisme des autorités et les retards enregistrés dans la réalisation des marchés de proximité. En effet, la wilaya a bénéficié de 36 projets de réalisation de marchés couverts, dont 19 ont été inscrits au titre des plans communaux de développement de 2011 et 2012, tandis que 17 autres ont été confiés à l'entreprise publique Batimetal, a-t-on appris auprès de la direction du commerce. Un montant de 689 millions de dinars a été débloqué par l'administration centrale pour la réalisation de ces projets pour lutter contre le commerce informel. Cependant, 16 projets ne sont pas encore achevés dont 10 devaient être construits par les assemblés populaires communales. Celui octroyé à la commune de Béni Amrane n'est pas encore lancé à cause de «l'absence de foncier». Inscrit en 2011, ce projet risque de ne pas voir le jour de sitôt. Les commerçants de la localité l'attendent avec impatience, eux qui continuent d'étaler leurs marchandises anarchiquement à même le sol et dans des endroits dépourvus de toutes commodités. Dans la commune de Baghlia, le projet de réalisation d'un marché de proximité est à l'arrêt depuis quelques semaines. Selon nos sources, l'entreprise chargée de sa réalisation a résilié le contrat faute de qualification. Plusieurs autres souffrent du retard dans la réalisation à l'exemple de celui de Chabet El Ameur qui n'a pas été lancé à temps en raison d'un litige opposant l'APC et les occupants (CASAP) devant l'abriter. En sus de cela, le projet aurait englouti une enveloppe additionnelle en raison d'un glissement de terrain. Aujourd'hui, des dizaines de vendeurs de fruits et légumes ont érigé des étals de part et d'autres du principal boulevard de la ville, ce qui cause d'énormes désagréments aussi bien aux piétons qu'aux automobilistes. Les autres marchés de proximité en cours de construction d'autres localités accusent des retards. C'est le cas de ceux d'Afir et de Taouarga qui enregistrent un taux d'avancement de 35% chacun. À Zemmouri, les travaux n'ont pas atteint le seuil des 60 %. Idem à Naciria où les deux marchés piétinent depuis plusieurs mois. Concernant les 17 marchés confiés à Batimetal, six ne sont pas encore réceptionnés alors que celui prévu au lieudit Plateaux (Boudouaou), n'est pas encore entamé, car les services concernés se sont rendu compte que le terrain choisi passe sur une conduite de gaz. Pour le moment seuls six marchés de proximité sont opérationnels dont 2 à Dellys, 2 à Bordj-Menaïel, 1 à Boudouaou 1 à Tidjelabine. Néanmoins, de nombreux marchands ambulants ont refusé de rejoindre ces lieux de négoce, justifiant cela par leur isolement et la manque de commodités, comme l'eau et l'électricité. C'est le cas des marchands de fruits et légumes de la ville de Chabet El Ameur qui estiment que l'endroit où est construit le marché de proximité n'est pas fréquenté par les citoyens et les box de cet espace de négoce ne conviennent pas à leurs activités. Même problème à Thénia où des adeptes de l'informel continuent de défier les autorités, préférant squatter les trottoirs que d'aller travailler au marché de proximité se trouvant à la cité des 850 Logements.