Réunis en début de semaine à Alger, des représentants du mouvement national pour la cause des gardes communaux et victimes du terrorisme, des Groupes de légitime défense (GLD), ainsi que des membres de l'Organisation nationale de défense des droits des patriotes ont donné naissance à un nouveau front, l'Alliance nationale patriotique (ANP). Ce nouveau front est né dans un contexte un peu particulier, a expliqué l'un des initiateurs de cette alliance, dès lors que des «énergumènes ne cessent de menacer la stabilité du pays». Dans un document sanctionnant les travaux de la réunion, remis à El Watan, ce front est créé dans le but de réunir toutes les parties ayant pris les armes durant deux décennies pour combattre les groupes terroristes, à l'image des gardes communaux, des Patriotes et GLD. La récente sortie de l'ancien émir de l'Armée islamique du salut (AIS), la branche armée de l'ex-FIS, a été également débattue à l'occasion de cette réunion. Tout en qualifiant leur «ancien adversaire» dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à savoir Madani Mezrag, de criminel, l'Alliance nationale patriotique dénonce «le silence des pouvoirs publics quant aux sorties répétitives et provocatrices de ce chef terroriste». Aliouat Lahlou, désigné comme porte-parole de cette alliance, a indiqué à el watan.com que désormais l'engagement héroïque de toutes ces forces qui ont accepté de prendre les armes pour sauver le pays de la sauvagerie terroriste ne faiblit pas, tant que des «architectes de la décennie noire, à l'image de Madani Mezrag, tentent d'investir le terrain, en décidant même de créer un parti politique». Outrée par le silence des pouvoirs publics, l'Alliance nationale patriotique exige à ce que ces provocations qui émanent de ce criminel cessent, tout en réitérant leur principale revendication, à savoir la reconnaissance officielle de leur sacrifice durant la décennie noire du terrorisme.