La commune de Saharidj, à 50 km au nord-est de Bouira, abritera aujourd'hui un rassemblement, celui des Patriotes, des gardes communaux et des Groupes de légitime défense (GLD). Ce rassemblement national aura lieu devant la stèle érigée en hommage aux victimes du terrorisme, un lieu hautement symbolique pour les gardes communaux, GLD et patriotes, pour faire entendre leur voix et crier leur colère et leur indignation suite à l'organisation, par Madani Mezrag, ancien chef de l'Armée islamique du salut (AIS), bras armé du FIS dissous, d'une université d'été dans une forêt de Mostaganem. Estimant qu'il ne faut pas passer sous silence cette atteinte aux victimes du terrorisme, le porte-parole du Mouvement pour la cause des gardes communaux et la lutte anti-terroriste, Aliouat Lahlou, a déclaré récemment : «Nous tenons à dénoncer fermement cette liberté dont jouit pleinement ce terroriste et criminel. C'est une atteinte aux centaines de milliers de victimes du terrorisme». M. Aliouat Lahlou a estimé qu'«il n'était plus question de laisser le champ libre au retour du terrorisme politique en Algérie». Il en veut pour preuve l'organisation rapide de la réunion des gardes communaux. «La coordination des gardes communaux s'est tout de suite réunie», a-t-il relevé, précisant que «la place de Madani Mezrag et ses fidèles est en prison, pas sur la scène politique nationale». Soupçonnant les visées de Madani Mezrag, entre autres à travers l'organisation à Mostaganem de cette université d'été, le porte-parole de la Coordination nationale des patriotes, Ali Bouguettaya, a affirmé à différents médias que «tant que les patriotes seront là, Mezrag n'entrera jamais dans l'Histoire». L'ancien chef de l'AIS, bras armé du FIS dissous, n'en est pas à sa première université. En effet, l'an dernier, les maquis de la wilaya de Jijel ont abrité une autre université d'été animée également par Madani Mezrag, toujours sans l'accord des autorités concernées. Le porte-parole du Mouvement pour la cause des gardes communaux et la lutte antiterroriste s'est déclaré inquiet pour l'Algérie. Interrogé par «El Watan», il déclarera qu'«on n'en a pas encore fini avec le terrorisme islamiste. Ce qui s'est passé à Aïn Defla, Batna et Skikda doit nous alerter tous. Nous devons rassembler toutes les forces vives du pays pour lutter contre ce fléau qui ne cesse de se propager». Pour rappel, les patriotes comptent environ 180 000 éléments et 120 000 gardes communaux. Les patriotes, les groupes de légitime défense (GLD) montent régulièrement au créneau pour faire reconnaître officiellement les sacrifices qu'ils ont consentis durant la décennie noire.