Une soixantaine d'habitants du village de Tidjounane, à 8 kilomètres du chef-lieu de la commune de Chemini, ont procédé à la fermeture du siège de leur APC, dans la matinée d'hier, afin de réclamer la prise en charge de leurs doléances, notamment le manque d'eau potable. «Nous n'avons l'eau au robinet qu'une fois par quinzaine et cela dure depuis trop longtemps», s'indigne le président du comité de village, Latbi Lahlou. «C'est étonnant de voir une pénurie d'eau en plein saison hivernale ; c'est un problème de gestion et de répartition», indique un élu de l'opposition, Madhid Oudak. Et d'ajouter : «Ils (l'exécutif communal, ndlr) ne veulent pas en finir avec ce problème une bonne fois pour toutes. Il y a quatre stations de refoulement qui traversent Tidjounane sans que ses habitants en profitent.» D'autres préoccupations des citoyens étaient dans la liste des revendications. «Des quartiers entiers ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement ; nous n'avons pas de transport direct vers le chef-lieu et pour s'y rendre, nous passons par Sidi Aïch et cela nous coûte 150 DA ; le réseau électrique est insuffisant…», énumère M. Latbi. Avant d'aller à la fermeture de l'APC, le comité de village de Tidjounane avait exposé tous ses problèmes par écrit. «En trois ans, nous avons adressé 27 lettres au président de l'APC», explique notre interlocuteur. Lors d'une réunion à laquelle ont pris part, hier, les villageois, le chef de daïra et les élus locaux, il a été convenu de régler dans l'immédiat les soucis jugés prioritaires, à savoir l'eau courante et l'assainissement. Ayant eu des promesses mentionnées dans un procès-verbal que les membres du comité de village ont exigé, ces derniers ont rouvert le siège de l'APC vers 13h. Nous avons tenté de joindre par téléphone le président de l'APC de Chemini, M. Bounab, pour rapporter son avis, mais en vain.