Les actions de protestation enclenchées ces derniers jours par les travailleurs de la SNVI de Rouiba commencent à apporter leurs fruits. Le PDG du groupe, Salem Salah, vient de proposer un plan d'urgence au ministère de l'Energie et des Mines afin de relancer la production et concrétiser les investissements projetés depuis des années. Le premier responsable du groupe aurait, selon des syndicalistes de l'entreprise, demandé un crédit de 6,5 milliards de dinars pour acquérir la pièce qui manque pour livrer les centaines de bus se trouvant au niveau des ateliers et du parc de l'usine. Cette somme, qui servira de budget de fonctionnement, permettrait également le payement des taxes douanières afin de récupérer la marchandise bloquée au niveau du port, a-t-on ajouté. L'entreprise accuse, pour rappel, un retard de deux ans pour satisfaire sa commande, évaluée à 6000 véhicules entre camions et bus et 2500 tracteurs. Le PDG a établi, selon la même source, un plan d'action de 10 milliards de dinars qui s'étalera sur une durée de trois ans. Autre conséquence de la crise qui secoue le groupe, on a appris que pas moins de 1100 travailleurs qui cumulent plus de 32 ans de service vont partir en retraite, dont 450 ont déjà déposé leurs dossiers à la CNR. Il est à rappeler enfin que la SNVI a bénéficié d'un crédit de 92 milliards de dinars en février dernier pour sa modernisation. Les travailleurs estiment que cet argent ne servira à rien sans la désignation de vrais managers à la tête de cette entreprise qui subit les contrecoups des politiques économiques mal pensées des gouvernements successifs.