Le décès du jeune Algérien retrouvé mort aux environs de Paris, il y a quelques jours, victime de la misère et de l'ignorance, a commencé à livrer ses secrets. Pour rappel, c'est un agriculteur français qui a fait la macabre découverte du corps sans vie. Alertés, les services de police français sont arrivés à la conclusion que le corps, pour avoir laissé un cratère qui épousait parfaitement les contours de son corps, a dû tomber d'une hauteur conséquente. Très vite, l'hypothèse d'un clandestin qui a dû chuter d'un avion en vol a fait son chemin, et a très vite été confirmée après investigations, vu qu'un des aéroports parisiens avait ses couloirs aériens qui passaient au-dessus des terres sur lesquelles le corps de l'homme a été découvert. Les papiers d'identité de la victime ne laissèrent pas de doute sur son origine, puisque la carte nationale indiquait qu'il s'agissait d'un jeune homme algérien, originaire de la wilaya de Béjaïa. Suite à d'autres investigations, les policiers français découvriront que le jeune homme s'était introduit dans le compartiment réservé au train d'atterrissage d'un avion de la compagnie Aigle Azur, espérant rejoindre l'Hexagone clandestinement. Mais vu la température et la pression dans le compartiment en question, le jeune homme a dû décéder en vol et a chuté comme un bloc au-dessus de Paris dès que le train d'atterrissage a été actionné. Ce drame, selon des sources proches de la compagnie Aigle Azur, aurait déclenché le courroux du président Bouteflika qui aurait déclaré que cet accident remettait en cause tous ses efforts déployés pour attirer de nouveau les compagnies étrangères en Algérie suite à la prise d'otages de l'avion d'Air France en 1994, un accident qui prouve que n'importe qui peut embarquer clandestinement à bord d'un avion dans un aéroport algérien avec des intentions personnelles ou belliqueuses. Pour l'heure, l'aéroport de Béjaïa sera fermé dans quelques jours, non pas par mesure coercitive mais juste pour des travaux, et ses dessertes seront assurées par l'aéroport de Sétif. Première conséquence, les fouilles au niveau des aéroports algériens sont devenues plus draconiennes et tout transport de liquides, micro-portables, et autres bagages à mains est désormais interdit, donnant à nos terminaux des airs « londoniens ». Seconde conséquence, les autorités françaises, quant à elles, auraient pris la décision de transférer les vols en provenance d'Algérie vers des terminaux spéciaux, une information rapportée par un cadre d'Aigle Azur et annoncée, hier, au conditionnel, sur un quotidien algérien.