Décrochant avec brio son billet pour les JO-2016 de Rio de Janeiro, la sélection nationale espoir de football a réalisé un véritable exploit, mettant fin à 36 années de disette, durant lesquelles le football algérien attendait avec impatience de renouer avec les Olympiades après son unique participation qui remonte aux JO de Moscou 1980, où les Merzkane, Madjer, Assad et Belloumi, entre autres, avaient fait sensation avant de tomber en quart de finale face à l'ex-RDA (Allemagne de l'Est). Une jeune sélection qui sera héroïque à Gijon deux ans plus tard, en battant l'ex-RFA (Allemagne de l'Ouest) au Mondial 1982. Des souvenirs de ces heures de gloire du football national que les Algériens se remémorent désormais après cette seconde qualification des Verts aux JO. D'ailleurs, passée l'euphorie de cette qualification des poulains du Suisse Pierre-André Schürmann, le billet pour Rio en poche, le débat concerne aujourd'hui l'objectif à assigner à cette jeune équipe lors de ces JO-2016. Un objectif que la Fédération algérienne de football (FAF) n'a toujours pas arrêté, certes, mais qui ne saurait tarder d'ailleurs, vu l'approche de l'échéance (août 2016) pour préparer l'équipe en conséquence. Même si la tendance actuelle penche vers une participation avec l'objectif de ne pas faire juste de la figuration. En termes plus clairs, une sorte d'unanimité se forme autour de cet objectif fou de viser une médaille lors de ces JO, c'est-à-dire l'une des trois marches du podium. Une idée qui fait son bonhomme de chemin dans les hautes sphères du football national, en attendant une décision définitive évidemment, confortant de jour en jour ceux qui soutiennent cet objectif relevé et inédit pour le football algérien, et les arguments ne manquent pas, notamment avec les «renforts» dont bénéficiera la sélection. En effet, en plus des trois joueurs ayant plus de 23 ans autorisés à prendre part aux JO, certains de nos internationaux de l'équipe première sont sélectionnables en équipe espoir du fait qu'ils n'ont pas 23 ans, à l'image de Nabil Bentaleb (21 ans), sociétaire de Tottenham. Un renfort de choix qui pousse bon nombre donc à influencer sur la décision de la FAF et viser le podium, histoire de faire comme les autres sélections africaines ayant déjà récolté des médailles aux JO et même remporté le titre, à l'image du Nigeria (Atlanta 1996) et le Cameroun (Sidney 2000). 18 joueurs, un casse-tête pour Schürmann Pour les prochains JO, le temps presse et la Fédération algérienne de football devra transmettre en janvier prochain une liste élargie de 35 joueurs au comité d'organisation, alors que la liste définitive, qui devrait être transmise avant la fin du mois d'avril 2016 ne comportera que 18 éléments. C'est dire qu'avec l'approche de ces dates butoir, un objectif doit être arrêté et c'est en fonction de celui-ci que la liste des 18 sera établie. Mais une chose est d'ores et déjà certaine, cette fameuse liste sera un véritable casse-tête chinois pour le sélectionneur helvétique des Verts, surtout qu'elle fera à coup sûr des malheureux. Et pour cause : contraint de réduire de 23 à 18 son effectif, soit 5 éléments de moins que l'effectif ayant pris part à la CAN-2015 au Sénégal, en sus du retour du sociétaire de Montpellier (Ligue 1 française), Rami Bensebiani, et probablement la convocation du jeune Aït Athmane qui évolue avec Gijon (Ligue 2 espagnole), en passant par les trois éléments non olympiques, la tâche de Jean-Pierre Schürmann ne sera pas aisée et le choix difficile à faire, surtout qu'il s'agira d'écarter des jeunes qui viennent de contribuer à mettre fin à une absence de 36 ans de la sélection algérienne de football dans un tournoi olympique.