Saddek Amine-Khodja expose, depuis le 5 décembre dernier et jusqu'au 31 janvier 2016 au palais de la culture Mohamed El Aïd Al Khalifa, une rétrospective de 104 œuvres d'art. Ces tableaux ont été sélectionnés parmi 1600 œuvres, chacune représentant une étape dans la carrière artistique du peintre, soit plus de 45 ans. Cette rétrospective permet à Sadekk Amine-Khodja, qui est aussi directeur de l'école des beaux-arts de Constantine, de retracer l'ensemble de son parcours. Les œuvres exposées s'étalent chronologiquement de 1968 à 2015, notamment «Les bas de femmes», «les pastiques», «l'alphabet tifinagh». Le visiteur peut distinguer plusieurs techniques comme le collage, avec une domination de la couleur noire. En dépit de la complexité de ces œuvres, la richesse des thèmes et les nouvelles techniques de l'artiste ont fait la réussite et l'ampleur de cette merveilleuse exposition. D'ailleurs, nous avons appris par le département exposition de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, lequel a organisé cet exposition, que jusqu'à maintenant l'on a enregistré environ deux mille visiteurs depuis l'ouverture de cette exposition. A la question de savoir si l'art abstrait n'échappe pas à la compréhension du spectateur, M. Amine-Khodja répond : «Il n'y a rien à comprendre dans mes œuvres. Est-ce qu'on cherche à comprendre une belle rose dans un jardin et se demander pourquoi elle est belle ? Il suffit juste de la contempler et l'aimer. Mon œuvre est un travail d'émotion, d'intuition et de sensation. Et si vous êtes choqués, c'est encore mieux, car 70 % de mon travail est de la création ; tout ce qui est nouveau n'est pas compris. Alors mon but est atteint, c'est celui d'apporter du nouveau». Des visiteurs rencontrés sur place ont estimé que son travail est plein de métaphores, «un travail philosophique» beaucoup plus. Rappelons que cette exposition entre dans le cadre de l'évènement Constantine capitale de la culture arabe 2015. Le département exposition a décidé de rendre hommage à trois grands artistes Constantinois «Sadekk Amine-Khodja, Ammar Allalouch, Ahmed Benyahiya», à travers des expositions rétrospectives des leurs œuvres.