A la veille du Nouvel An, la commune de Taghit (wilaya de Béchar) connaît un afflux exceptionnel de touristes venus des quatre coins du pays. La fête de fin d'année à Taghit se distingue, cette année, par un afflux considérable de visiteurs. La petite oasis de 8 000 habitants, submergée, craque sous le poids du nombre impressionnant de visiteurs qui arrivent de tous les coins du pays. Un lycée et deux CEM ont été réquisitionnés, en cette période de vacances scolaires, pour héberger les familles, dont le nombre avoisine les 1000 personnes, voyageant par autocar, sur initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports. De nombreux autres visiteurs arrivant par leurs propres moyens sont hébergés par des familles résidentes, qui mettent en location des chambres. La crise de la location des chambres est encore plus aiguë en cette fin d'année, qui coïncide, pour la première fois depuis 400 ans, avec le Mouloud Ennabaoui. L'unique établissement étatique et les auberges privées affichent complet. Devant l'insuffisance des structures d'accueil, certains visiteurs préfèrent louer des chambres dans les hôtels au chef-lieu de wilaya et font des navettes quotidiennes entre Béchar et Taghit (80 km). En pareilles circonstances, les prix s'envolent et affectent en particulier le pain et les eaux minérales. Les repas servis à Taghit chez les restaurateurs sont pour la plupart de qualité médiocre. Pour les passagers, l'oasis de Taghit, en ces journées ensoleillées de fin d'année, qui attire les touristes grâce à son site magnifique et sa palmeraie offre incontestablement une opportunité pour relancer le tourisme qui peine à démarrer. Mais les structures d'accueil insuffisantes, la qualité de service offerte et surtout le manque de professionnalisme des agents demeurent les principaux handicaps pour la relance de ce secteur.