C'est au stade Charlety dans le 13e arrondissement de Paris, que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a reçu samedi soir, pour la soirée de Ramadhan qu'il a initiée dès son arrivée à la tête de la mairie de Paris, les musulmans parisiens pour célébrer avec eux les joies d'un mois « pas tout à fait comme les autres ». Dans sa brève allocution, le maire de Paris a redit l'attachement de la ville qu'il dirige à toutes les cultures et aux différences qui la caractérisent car « elles constituent une richesse indéniable pour la capitale française et le pays en entier ». Tout en évoquant les défis politiques et sociaux internes et externes à venir, l'orateur a indiqué que « la tolérance et le respect de la diversité culturelle et sociale sont les principaux gages qui permettent de vivre ensemble dans un élan de solidarité et d'échange ». « Tout le monde doit se sentir chez lui à Paris et toutes les différences doivent être considérées comme une richesse et un apport supplémentaire pour la France d'aujourd'hui et de demain. » L'intervention de l'invité d'honneur, Mohamed Sajid, maire de Casablanca (Maroc), n'était pas très différente de celle de son homologue parisien. Se disant honoré de partager « des moments d'amitié et de solidarité », il a loué l'initiative parisienne qui contribue à souder encore davantage les liens entre les Parisiens d'abord, puis les Français ensuite. Puis, c'est au tour de la musique de retentir entre les murs bétonnés du stade. Alléchante, l'affiche a séduit tous les invités qui ont dansé sur les rythmes des musiques africaines et du Maghreb. Youssou N'dour, Willy Denze, Naïma Jazairia, Leslie, Assia, Abderahim Souihri, pour ne citer que ceux-là, ont vite fait d'enflammer la piste, au bonheur des invités qui se sont dépensés sans compter. « C'est une louable initiative », juge Bahia, une Algérienne qui a déjà assisté à deux soirées de Ramadhan, organisées à la mairie de Paris ces deux dernières années. Et d'ajouter : « La mairie devrait multiplier ce type de rendez-vous afin de ressouder les liens distendus entre les gens qui vivent dans la même ville, mais surtout aider tous les étrangers qui y vivent à se sentir chez eux. » Et de continuer : « De toute façon, nous n'avons pas de ville ou de pays de rechange. Nos enfants sont nés ici et c'est ici qu'ils grandiront et vivront, même si nous avons des attaches familiales ailleurs. »