Omar Barkat, la soixantaine passée, son fidèle appareil photo toujours autour du cou, prêt à être dégainé à tout moment, ne se considère pas comme un artiste, mais juste un passionné de l'art de la photographie. Or, à le voir à l'œuvre en train de manipuler son appareil photo avec dextérité pour trouver la meilleure prise, ou diriger son objectif vers le sujet choisi et attendre le moment propice pour immortaliser, avec une touche artistique, des paysages marins d'une beauté à couper le souffle, on ne peut qu'être admiratif devant cet… artiste. «La mer et les oiseaux marins restent pour moi un univers impressionnant qui m'offre des prises de vue splendides», affirme Omar. Actuellement, le chasseur d'images, comme on l'appelle dans son patelin, travaille sur la réalisation d'un reportage sur le métier de marin pêcheur. Il voudrait, à travers la photo, exposer la pénibilité d'un métier déconsidéré. Omar Barkat, bien connu aussi sous le nom de «Omar El Kodak», est arrivé à la photo par pur hasard. En 1968, alors qu'il avait à peine 16 ans, Omar dut quitter l'école et intégrer l'unique studio de la photo qui existait à l'époque, en tant qu'apprenti. Dès qu'il prend le premier appareil photo entre ses mains, une passion pour cet objet «magique» va naitre. Depuis, Omar trimballe son appareil là où il va, toujours à la recherche de plus beaux paysages. Son objectif est toujours tourné vers la mer, son univers de prédilection. Aujourd'hui, malgré le poids de l'âge, le photographe itinérant, constamment avide d'images, a le regard constamment aux aguets pour prendre la meilleure photo au meilleur moment. Sa passion, c'est aussi son métier. Omar ne sait pas faire autre chose à part prendre des photos, il vit de sa passion. Il excelle non seulement dans la photographie du paysage mais aussi dans la photographie événementielle.