Passionnée de photographie depuis son jeune âge, elle a commencé, toute petite, à prendre des clichés avec un appareil totalement manuel fonctionnant avec les anciennes pellicules. Gérant actuellement un labo photo, Fatma Salmi se consacre à sa passion, travaille sur des appareils beaucoup plus sophistiqués et s'intéresse également à la vidéo. Fatma Salmi, âgé seulement de 27 ans, a déjà, à son actif, huit ans de pratique du métier de photographe dans un laboratoire photo. Passionnée de photographie depuis son jeune âge, elle a commencé, toute petite, à prendre des clichés avec un appareil totalement manuel fonctionnant avec les anciennes pellicules qu'il faudra par la suite développer au bout de quatre à cinq jours. "C'est un outil pratique pour apprendre la photographie, à régler la netteté, le cadrage, choisir le bon temps de pose et la bonne luminosité. On ne savait pas à l'avance la qualité de la photo", souligne-t-elle pour nous. Et d'ajouter : "Il fallait les développer à la hâte pour les regarder et les apprécier." Avec le même appareil, Fatma a réalisé des centaines de photographies de ses proches, de ses amies et dans quelques mariages de la famille, au village de ses parents à Agouni Filkane (commune d'Aït Zikki, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou). Elle a par la suite intégré un labo photo à Akbou où elle a appris à manier des modèles d'appareils plus sophistiqués. Puis Fatma Salmi a exploré d'autres horizons, toujours liés à sa passion première, la photographie, et ce, en participant à un club de photographies et en prenant part à différentes expositions. Après ces années de pratique, Fatma a tenté de se professionnaliser davantage, en passant le concours d'entrée d'une école de photographie. Car l'expérience et la pratique sont importantes, mais parfois, il faut avoir également un bagage théorique. "J'ai été retenue pour rentrer dans une section photo au sein du centre de formation à Akbou. J'étais l'unique fille dans la classe qui comptait une quinzaine de garçons", nous confie-t-elle. Et de poursuivre : "On me disait que c'était un métier pour les hommes, mais moi j'aimais la photo, je voulais réussir. C'était un véritable challenge !" Fatma Salmi savait que pour réussir en photographie, il fallait la pratiquer, aller au-delà de ce qu'on perçoit ou aperçoit dans son objectif. Qu'il faudrait tester tous les domaines disponibles dans cette activité, notamment la vidéo qui offre des perspectives très intéressantes. Aujourd'hui, Fatma gère un labo photo à Bouzeguène avec du matériel acquis dans le cadre des dispositifs de soutien aux jeunes. Même si le métier de photographe offre de multitudes possibilités, la jeune photographe, qui vit de sa passion aujourd'hui (ce qui est rare et demande de la volonté), s'est spécialisée dans certains domaines, comme la photographie et la vidéo événementielles, les documentaires et reportages pour la télévision, la photographie de mode et la photographie de paysage.