La Maison de jeunes de Beni Maouche a abrité, mardi dernier, une journée d'étude scientifique sur la figue, organisée par l'Association des figuiculteurs de la wilaya de Béjaïa, en collaboration avec l'association Biodiversité échanges et diffusion d'expériences (BEDE) de Montpellier. Avec la participation des agriculteurs, de chercheurs universitaires et d' étudiants venus des quatre coins du pays et de France, trois thèmes ont fait l'objet d'études : Les variétés de la figue, La transformation de la figue et La sauvegarde des variétés en voie d'extinction. Aux fins de répondre à plusieurs interrogations et dans le cadre de la labellisation de la figue en partenariat avec l'Union européenne, une rencontre entre des fellahs et des chercheurs s'est tenue. «C'est l'occasion pour les fellahs de mettre en application les résultats des recherches universitaires», assure Messaoud Louzazna, conseiller agricole auprès de l'APC de Beni Maouche. La biodiversité du figuier est confiée à des universitaires venus de Biskra, lesquels ont partagé les résultats de leurs recherches portant sur les variétés de figues. Le coordinateur de BEDE a parlé du thème de la transformation de la figue et de l'amélioration de sa qualité. Ensuite, c'est au Centre de recherche biotechnologique de Constantine de mettre à la disposition des fellahs des travaux réalisés sur la génétique du figuier, mettant en valeur des procédés de greffe pour ressusciter les variétés dont la disparition est imminente. Après avoir procédé à des études et échangé avec les fellahs, les scientifiques ont rendu publics les résultats de leurs travaux qui rendent compte de l'existence de 37 variétés de figues. Parmi leurs recommandations figurent la nécessité de former à la transformation de la figue et la réalisation de cinq pépinières et des boutures.