Le gouvernement va lever l'obligation de résider en France à l'année pour les 40 000 retraités qui touchent les minima sociaux. Selon le quotidien Le Figaro, le ministère de la Cohésion sociale prépare un article de loi qui pourrait être intégré au projet de loi de financement de la Sécurité sociale discuté cet automne. Il s'agit de créer une allocation spécifique pour les travailleurs immigrés qui n'ont pas une retraite complète. Remplaçant les compléments et les minima sociaux, elle leur permettrait de finir leur vie dans leur pays sans perdre les avantages dont ils disposent en France. Le journal précise que cette mesure s'adresse à des hommes arrivés en France dans les années 1960 pour travailler dans l'industrie ou le bâtiment et qui n'ont pas eu recours au regroupement familial. Aujourd'hui, ils pourraient rentrer vivre au pays, mais ils restent dans des foyers sociaux en France pour des raisons administratives et financières. Actuellement, pour toucher l'intégralité du minimum vieillesse, soit 610,28 euros, il faut résider en France. Ceux qui résident à l'étranger en touchent seulement une partie, soit le complément d'allocation unique de solidarité, qui s'élève à 250,78 euros. ‘Le gouvernement ne pouvant réserver une mesure à des Maghrébins ou des Maliens et la refuser, par exemple, à des Polonais, planche sur un dispositif pour travailleurs âgés avec plus de quinze ans de résidence en France. Parmi les 120 000 travailleurs migrants vivant en foyer, plus de 20% ont plus de 65 ans. Un chiffre qui devrait vite grimper à 30% ou 40%. « Ces nouveaux retraités auront encore moins de pensions complètes, car ils auront connu de longues périodes de chômage… », explique Le Figaro. De nombreux Algériens à la retraite seront concernés par cette mesure.