«Le glissement de terrain est un problème connu dans la wilaya de Constantine depuis des années, ce phénomène est naturel et reste inévitable», a déclaré à El Watan Salim Zahnit, directeur des travaux publics de la wilaya de Constantine (DTP). Selon le même responsable, il y a eu toujours des poussées dans toute la zone où se situe le pont Sidi Rached et sur laquelle a été construit le nouveau pont Salah Bey, c'est pourquoi ces deux projets demeurent toujours exposés au mouvement du sol. En plus de plusieurs imprévus survenus lors de la réalisation du pont Salah Bey, ayant retardé la livraison de ce projet, actuellement c'est le phénomène de glissement qui pose un sérieux problème pour cet ouvrage d'art, le plus important jamais réalisé à Constantine depuis l'indépendance. D'après les affirmations du DTP, toutes les anomalies relevées au niveau du pont Salah Bey ont été réglées, sur la base d'études établies par des experts étrangers. Pour éviter tout autre incident, notre interlocuteur a révélé qu'une galerie de drainage sera réalisée prochainement pour la stabilisation du sol autour du pont, sans donner plus de détails sur la date du lancement des travaux. «Il n'y a pas de solution magique, il faut dépenser des sommes importantes pour résoudre ce problème. Le front de cette zone glisse tout le temps, et nous n'avions pas le choix pour réaliser cet ouvrage dans d'autres endroits», a-t-il souligné. Le DTP a indiqué que cette galerie sera réalisée sur toute la zone située en bas du talus et qui aura pour rôle de drainer les eaux souterraines. Une étude en cours de réalisation a été présentée et débattue il y a 15 jours à la DTP, en présence du bureau d'études et de l'entreprise brésilienne qui prendra en charge les travaux. «Si on arrive à évacuer les eaux souterraines, il y aura une stabilité du terrain dans toute la zone sur la quelle se situent les ponts Salah Bey et Sidi Rached, ainsi que la colline qui mène vers le Mansourah. C'est un plus pour la stabilité de la ville et non pas uniquement pour le pont Salah Bey. C'est une nécessité. Peu importe ce qu'on va dépenser, mais il faut le faire. L'étude finale sera présentée dans un mois et on va engager les travaux incessamment», a assuré Salim Zahnit. A propos du coût de cette galerie, notre interlocuteur a affirmé qu'il n'a pas encore l'estimation, qui ne sera connue qu'après la finalisation du dossier d'exécution. Rappelons que le pont Salah Bey a été inauguré le 26 juillet 2014. Il avait été confié en étude et réalisation au groupement brésilien Andrade Gutierrez pour plus de 10 milliards de dinars.