La maternité de l'Etablissement public hospitalier de Jijel est toujours sans gynécologue, ce qui se traduit par des désagréments pour les parturientes du chef-lieu de wilaya et des communes qui lui sont rattachées (Erraguene, Ziama Mansouriah, El Aouana, Kaous, Texenna, Djimla et Beni Yadjis). Une situation qui pénalise près de la moitié de la population de la wilaya, alors que chez le privé, les gynécologues ne manquent pas. Si pour les cas sans problèmes, les sages-femmes s'acquittent convenablement de leur travail, il reste que dans d'autres cas, la présence d'un spécialiste est nécessaire pour parer à toute éventualité et sauvegarder la vie de la mère et de l'enfant. Le parcours du combattant commence généralement lorsque le médecin traitant préconise une césarienne le jour de l'accouchement. Les nerfs des couples sont mis à rude épreuve. Si pour les plus nantis la direction des cliniques privées est toute indiquée, il n'en est pas de même pour tout le monde. A l'hôpital de Jijel, bien que certaines césariennes soient pratiquées par des chirurgiens, il n'en demeure pas moins que ces derniers ne peuvent répondre à toutes les sollicitations. Ainsi, les parturientes se voient forcées d'aller voir du côté de l'hôpital de Taher ou même à Constantine pour être prises en charge. Cette situation est anormale pour un hôpital du chef-lieu de wilaya, alors que ceux d'El Milia et Taher disposent de gynécologues. Des citoyens regrettent aussi que les gynécologues privés, qui suivent leurs patientes durant la grossesse, n'aient pas à intervenir au moment le plus crucial pour celles qui présentent des risques. D'aucuns pensent qu'en l'absence de gynécologues à l'hôpital, une solution devrait être trouvée avec les privés. Les responsables de la santé dans la wilaya sont appelés à réagir pour régler ce problème.