Si en milieu urbain, l'agglomération donne l'impression d'avoir atteint un certain niveau de développement avec des infrastructures scolaires, de santé et de jeunes, en plus d'un réseau d'AEP qui nécessite néanmoins une réhabilitation, il n'en reste pas moins que la commune de Bouraoui Belhadef a encore besoin de projets. Située dans une région montagneuse, reliée à El Ancer par une route dégradée par endroits, cette commune ne désespère pas de bénéficier de financements, en dépit des mesures d'austérité. Le plus pressant concerne, d'abord, la prise en charge du problème des glissements de terrain qui menacent d'emporter ses principales infrastructures. «Nous avons réalisé une étude globale sur ces glissements, mais la réhabilitation des zones affaissées tarde à venir, ce qui risque, surtout en cas de grandes intempéries, d'aggraver la situation, car nous avons déjà plusieurs infrastructures menacées d'effondrement», affirme le président de l'APC. A Belhadef, chef-lieu du grand arch de Beni F'tah, qui compte quelques 12 000 habitants éparpillés sur plusieurs mechtas, on attend toujours la réhabilitation du réseau d'AEP. «L'eau arrive d'une manière irrégulière dans les foyers à cause de la défectuosité de ce réseau», explique le premier responsable de la commune. Le même responsable annonce avec un certain dépit que le budget du plan communal de développement (PCD) a été réduit de 60%. «La mesure concerne toutes les communes, suite à la crise qui touche le budget de l'Etat», précise-t-il. Pour cette année, le budget octroyé à la commune n'a pas dépassé 1,3 milliard de centimes. Une enveloppe jugée dérisoire. «Nous allons faire de notre mieux pour réhabiliter le réseau d'assainissement», indique-t-il. Se réjouissant de la prouesse de raccorder sa commune au réseau du gaz de ville, dont l'alimentation des premiers foyers est imminente, notre interlocuteur rappelle que plus de 400 citoyens des localités éparses ont bénéficié des programmes de la construction rurale. Pour l'histoire, la commune de Belhadef et toute sa région est connue pour être le vivier des meilleurs artisans partis à Alger où ils ont fait preuve de leurs compétences, gagnant bien leur vie. Fuyant le chômage, de nombreux jeunes sont partis aussi sur leurs traces.