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Groupe AMR : Un extrudeur d'aluminium tire la sonnette d'alarme
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Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2016

Pour avoir longtemps sillonné des marchés européens, arabes et asiatiques, le PDG du groupe AMR, dans la wilaya de Sétif, s'est forgé l'intime conviction que «l'opérateur économique algérien n'est pas en train de faire face à des concurrents étrangers, mais plutôt à des Etats décidés à soutenir résolument leurs industriels à l'international».
Nous sommes en mesure de relever le défi de l'exportation, comme cela nous est demandé par les autorités publiques. Malheureusement, les lois faites par ces mêmes autorités nous empêchent, aujourd'hui, non seulement d'aller à l'international, mais aussi de faire face, localement, à une concurrence des plus déloyales.»
C'est en ces termes que Lakhdar Lahrach, PDG du groupe de production d'aluminium, Acher Min Ramadane (AMR), réagit au débat suscité, en ce moment, autour de la question du rôle que devrait avoir le secteur privé national dans les plans de diversification économique et de substitution aux importations. Pour avoir longtemps sillonné des marchés européens, arabes et asiatiques, l'industriel d'El Eulma, dans la wilaya de Sétif, s'est forgé l'intime conviction que «l'opérateur économique algérien n'est pas en train de faire face à des concurrents étrangers, mais plutôt à des Etats décidés à soutenir résolument leurs industriels à l'international».
Il en veut pour preuve, à titre d'exemple, le fait que «les producteurs chinois d'aluminium reçoivent des subventions importantes, des avantages compétitifs déloyaux et écoulent sur nos marchés, à travers les commandes de nos importateurs, une marchandise qui ne répond pas aux normes». Bien qu'il ait réussi à s'imposer, aujourd'hui, comme leader national dans la refonte d'extrusion, de laquage et d'anodisation des profilés d'aluminium, le groupe AMR trouve des difficultés à évoluer dans un marché que Lakhdar Lahrach qualifie d'«anarchique».
Pour lui, l'absence d'une norme algérienne pour les produits d'aluminium, dans la composition de l'alliage, leur épaisseur et autres spécificités, laisse la porte grande ouverte à l'introduction sur notre marché de toutes sortes de produits de mauvaise qualité, mais aussi met en péril l'avenir de cette branche industrielle. «Nous n'avons jamais demandé d'interdire l'importation. Bien au contraire, la présence de produits issus d'une industrie étrangère nous permet, nous industriels algériens, de se mesurer aux autres dans un esprit de compétitivité et de s'imprégner de ce que font nos concurrents», souligne Farouk Chiaiou, un des collaborateurs du PDG, chargé justement du suivi technique de la production.
Selon lui, un dépôt de brevet d'invention pour l'obtention de droits de propriété industrielle a été effectué auprès de l'Inapi, depuis 8 ans déjà, mais aucune suite favorable ne leur a été accordée, laissant ainsi toute la gamme produite par le groupe sans protection aucune. Pis encore, le comité d'instauration des normes pour les produits d'aluminium, installé par l'Ianor, «est actuellement composé, en majorité, d'importateurs d'aluminium, ce qui n'augure rien de bon pour les professionnels du secteur», nous dit-on encore.
Des projets ambitieux
Cependant, malgré toutes les difficultés rencontrées sur le marché, le groupe qui assure actuellement une production de pas moins de 6000 t/an de profilés d'aluminium compte, dans le cadre de sa politique d'extension des investissements, lancer d'autres projets pour renforcer sa production et se rapprocher un peu plus de sa capacité installée estimée à 30 000 t/an. Les 16 extrudeuses acquises et montées sur son nouveau site, situé à la sortie d'El Eulma, sur une superficie de près de 15 ha, permettront d'augmenter sa production, courant 2016, à 9000 t/an, soit une utilisation des capacités de production à hauteur de 30%.
Le coût global des investissements a été de 280 milliards de dinars dont 75% issus des fonds propres du groupe. Il n'en demeure pas moins que, par manque de financement, plusieurs activités inscrites au programme de développement du groupe ont été reportées à l'année prochaine, voire plus, à l'exemple de l'extrusion du cuivre, l'anodisation des profilés d'aluminium ou encore la mise en marche de la turbine à vapeur qui permettra un gain énorme en coût d'énergie, mais surtout une alimentation continue en électricité. Mais ce dont rêve la société, comme le souligne son PDG Lahrach, est de «parvenir à porter le nombre d'employés, actuellement de 500 personnes, à 1200, une fois tous les projets finalisés».
Pour ce faire, AMR attend des pouvoirs publics un retour favorable à ses propositions formulées dans le cadre du soutien à la production nationale, comme la réduction du taux de la TVA à 7%, au lieu de 17%, sur toutes les matières premières entrant dans la fabrication de ses produits finis, dans la mesure où ceux-ci concernent le secteur de la construction.
Le groupe propose également d'augmenter le tarif de dédouanement de 5 à 30% sur les importations pour décourager, un tant soit peu, les importations anarchiques ne répondant pas aux normes. Il faut rappeler à ce propos qu'après la reprise de l'entreprise publique Algal par deux sociétés privées, l'industrie algérienne d'aluminium est aujourd'hui représentée exclusivement par le secteur privé. Une quinzaine d'entreprises assurent la production du tiers de la demande nationale évaluée à 40 000 t/an.


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