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Pourquoi le FLN a peur de Ouyahia
Les responsables de ce parti se disent contre son retour au premier ministère
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2016

Brandissant le statut de parti majoritaire au sein des institutions élues, Amar Saadani affirme que le FLN «doit être la locomotive» et lance son projet mort-né portant création d'un front de soutien au programme du chef de l'Etat.
Le poste de Premier ministre a-t-il réveillé les démons de la guerre et de la division entre le deux partis au pouvoir, en l'occurrence le FLN de Amar Saadani et le RND d'Ahmed Ouyahia ? Tout porte à le croire, d'autant plus que l'animosité entre les responsables des deux partis ne date pas d'aujourd'hui. Le conflit latent qui les oppose remonte à la fin des années 1990 et surtout aux législatives de 1997, remportées à l'époque par le RND, privant ainsi le FLN du statut de parti majoritaire.
Depuis cette date, pour les besoins du régime, les responsables de ces deux formations ont été contraints de cohabiter et d'afficher un semblant d'entente. Mais ceux du FLN n'ont jamais tourné la page des législatives «truquées» de 1997. Après une union de façade qui aura duré une douzaine d'années, la hache de guerre a été déterrée par, notamment, l'actuel secrétaire général de l'ex-parti unique, Amar Saadani. Ce dernier ne cesse de mettre en avant un «ego politique» démesuré, selon lequel sa formation — qui est aussi celle du chef de l'Etat — ne devrait pas se contenter du second rôle.
C'est dans cette logique qu'il a opposé une fin de non-recevoir à la proposition du secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, de reconstituer une nouvelle alliance présidentielle. Brandissant le statut de parti majoritaire au sein des institutions élues, Amar Saadani affirme que le FLN «doit être la locomotive» et lance à son tour son projet mort-né portant création d'un front de soutien au programme du chef de l'Etat.
La guéguerre entre les deux partis, qui ne s'est jamais estompée, a pris d'autres proportions à l'issue de l'adoption du projet de révision de la Constitution. La disposition contenue dans l'article 77 de ce texte obligeant le Président de consulter la majorité parlementaire avant de nommer un nouveau gouvernement attise visiblement les convoitises des responsables du FLN.
«La locomotive et le wagon»
Avant même l'annonce de la démission du gouvernement Sellal, le secrétaire général de l'ex-parti unique est monté au créneau pour tenter de s'opposer à un éventuel retour d'Ahmed Ouyahia. «Ahmed Ouyahia n'est pas la personne la mieux indiquée pour diriger le gouvernement post-révision de la Constitution (…). S'il y a nomination d'un nouveau gouvernement, le poste de Premier ministre devrait revenir au FLN», avait-il déclaré à un journal électronique arabophone. Et d'ajouter : «Ahmed Ouyahia ne mérite pas de conduire le gouvernement. La nouvelle Constitution impose de nouvelles idées et de nouveaux visages capables de générer cette nouvelle ère en vue de réaliser les objectifs attendus par les Algériens.»
Le membre du bureau politique du parti, Sadek Bouguetaya, lui a emboîté le pas dans une déclaration à une chaîne de télévision privée. «Mieux vaut rendre effectif le fonctionnement du Parlement avec ses deux Chambres, renforcer les institutions de l'Etat et garantir la stabilité de la société plutôt que de nommer quelqu'un qui éprouvera des difficultés au niveau du Parlement», avait-il affirmé en réaction à une question sur une éventuelle nomination d'Ahmed Ouyahia au poste de Premier ministre. Pour ce cacique du FLN, «le président de la République, président du parti, a assez d'intelligence politique pour choisir celui qui garantira la stabilité».
Pourquoi cet acharnement contre Ahmed Ouyahia ? Y a-t-il un agenda caché pour lequel Amar Saadani & Co se préparent actuellement ? «On ne peut pas anticiper et lire leur (les responsables du FLN, ndlr) arrière pensée», rétorque Seddik Chihab, chargé de la communication au RND. Qualifiant de «verbiage» cette polémique autour d'Ahmed Ouyahia, il précise que son parti «a souscrit au programme du président Bouteflika qu'il soutient quel que soit le nom du Premier ministre». «Si le Président décide de rappeler Ouyahia nous le soutiendrons, comme nous le ferons aussi s'il maintient Abdelmalek Sellal qui fait un bon travail aussi. De plus, nous n'avons pas de problème avec le FLN avec qui nous avons des dénominateurs communs», dit-il.
Interrogé sur cette polémique, le chargé de communication du FLN, Hocine Kheldoune, assure que «son parti n'a aucun problème avec Ouyahia». «Il faut contextualiser les déclarations de Bouguetaya et du secrétaire général du parti. C'est un faux débat, car au FLN nous n'avons aucun problème avec le RND», soutient-il. Pour Hocine Kheldoune, «il y a des parties qui ont lancé le nom d'Ahmed Ouyahia pour tenter de parasiter l'action du pouvoir et montrer l'existence de divergences en son sein».
«C'est une tentative vouée à l'échec, car le poste de Premier ministre est secondaire. Il y a plusieurs dispositions dans la nouvelle Constitution qui sont prioritaires, avant celle contenue dans l'article 77», indique-t-il, estimant que l'application de cette mesure «relève des prérogatives du chef de l'Etat qui est le garant de la Constitution». Cependant, cette réaction ne met pas fin à la polémique qui risque d'enfler encore dans les jours à venir. La guerre de positionnement en prévision de nouvelles échéances, notamment les législatives de 2017, sera encore plus acharnée. Et la concurrence entre ces deux partis sur «la locomotive et le wagon» risque de mener le train du pouvoir à la dérive…


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