L'affaire jugée par la cour de cassation du tribunal de Blida, mettant en cause un homme d'affaires opposé au député Bouferrache, relative à un chèque sans provision d'un montant de 3 milliards de centimes, connaîtra son épilogue le 11 octobre prochain. L'inculpé, Abdenacer Sadji, jugé une première fois à Cheraga le 2 décembre 2002, écopant par défaut d'une peine de trois années ferme, s'est vu, après opposition et jugement en date du 19 juin dernier, écoper de deux années ferme et une amende de 5 millions de dinars, en plus du remboursement des 30 millions de dinars et du versement à l'Etat d'une amende de 3 millions de dinars, soit un total à débourser atteignant 38 millions de dinars. Le verdict n'ayant pas contenté la défense, représentée par Me Rabah Guendouzi, cette dernière demande 15 millions de dinars de dommage et intérêts ; l'affaire a été jugée au niveau de Blida où elle a mise en délibéré pour le 11 octobre prochain. Du monde dans la salle n°1 où la défense mettra en exergue que son client, à la tête d'une importance association, se trouve victime d'une transaction commerciale où le chèque présenté par M. Sadji s'était avéré sans provision. Ledit chèque date de l'année 1999 ; il concerne le paiement d'une importation de papier et non de bière. Cette dernière avait fait l'objet d'une importation avec un autre chèque et une tierce personne, mais les irrégularités constatées par la douane, empêchant l'entrée sur le marché algérien de cette bière, avait donné comme résultat le dépassement de la date de péremption. L'absence de rentrée fraîche d'argent avait alors retardé le remboursement de M. Bouferrache pour une autre transaction. L'avocat du prévenu mettra en exergue l'absence d'état d'âme chez le député qui opère tous genres de transactions et Me Benarbia demandera à ce qu'il soit présent à la barre, sans succès. Ils sera rappelé que cinq chèques avaient été donnés pour le remboursement de la somme mais M. Bouferrache n'hésitera pas à ester la personne avec laquelle il a traité nombre d'affaires. « l'argent n'a pas d'odeur », dira un habitué des tribunaux.