Aux incommensurables vertus de la prolifération des réseaux sociaux viennent se greffer des comportements attentatoires à la promotion de la libre pensée et de l'acte de communiquer à Souk Ahras et probablement ailleurs. On y passe de l'invective à l'obscénité avec la bénédiction des véritables promoteurs des sites et des marionnettistes parmi les détenteurs des outils dissuasifs qui se complaisent dans ce désordre prémédité. On y implique femmes et hommes de manière outrageante et passionnée dans des affaires qui occultent les vrais scandales d'actualité. On y tente inlassablement de briser tout élan qui s'inscrit dans le cadre des bonnes initiatives. L'histoire des documents et autres pièces souvent réalisées au scanner, en photoshop, en patchwork voire des pièces authentiques, dénote de l'existence d'une corporation presque institutionnalisée qui agit de la sorte. A Souk Ahras, tout a commencé en 2010, par la condamnation d'un ex-juge d'instruction à une peine de prison ferme à perpétuité pour une foule de griefs dont le faux et usage de faux, l'usurpation d'identité, l'abus d'autorité, entre autres, et ce suite à une plaine déposée par des banquiers. Le magistrat qui prit la fuite avec un vrai faux passeport par voie terrestre jura d'enfoncer tous ses pairs ainsi que toute la corporation des avocats. Les scandales via le Net furent des plus spectaculaires et le procédé des boites fantoches à travers l'on pouvait distiller toute information tendancieuse ou passionnée faisant des émules. On y accusa des policiers des plus intègres et c'est généralement leurs collègues véreux qui en étaient les initiateurs. On y colla le fallacieux pour mieux gérer l'informel et l'on faisait (on fait encore) diversion autour des vrais scandales et autres affaires de détournement. Yacine Lamouri, un étudiant universitaire exprime dans les propos suivants toute la problématique du semi-officiel qui charge tout ce qui bouge en contre-sens de certaines lignes de conduites. «Je considère l'acte le plus facile pur une personne mal intentionnée est dans ce jet d'anathème régulier sur l'autre sans que l'internaute ne puisse découvrir l'intention qu'il porte ni les frustrations qui hantent ses pensées (…) Plus grave est encore la présence fantomatique de ces milieux occultes qui gèrent ces réseaux où l'on sert à profusion l'attentatoire au détriment du rationnel (…) Ceux là même qui croient bien faire se trouvent souvent dans le collimateur de l'agression et de l'invective et c'est un cercle infernal sur lequel veille un pouvoir semi-officiel». Hamza Nasri, un cadre parent d'élève n'y va pas de main morte. «L'année passée la page facebook peu innocente avait publié lors de la session du baccalauréat de la session de juin 2015, une affaire de fraude en image authentique qui impliquait la fille du premier responsable de la wilaya au lycée El Farabi. La séquence de plus de quinze minutes a totalement disparu de la page parce que touchant à un rendez vous d'envergure qui pouvait frôler certaines lignes placées au-delà de ce l'on peut tolérer à «wiki». Wiki-Ahras ou l'acte de simuler le réel La plus en vue des pages apprivoisées par l'ensemble des lobbies locaux se résume à une suite de tribunes ouvertes aux insultes et autres campagnes de dénigrement toute l'ampleur à une littérature imbibé d'une religiosité approximative, d'un nationalisme d'enchères et d'une probité à connotation commerciale. Un gérant de cybercafé nous fait sans ambages la réflexion suivante : «Si moi citoyen lambda peut facilement comprendre le circuit voire cerner l'origine du mal que doit on dire de ceux là même qui font semblant de subir le génie informaticien». Anonymat et complicités aidant, wiki-Ahras, avec sa pléthore d'ombres travaillés, recyclés et orientés au gré codes de l'intox, des humeurs et des intérêts de la mafia locale est une tare de plus pour une wilaya où plusieurs secteurs sont sous perfusion, où l'on tourne le dos aux préoccupations majeures sous l'impulsion des consortiums d'intérêts et où les vrais scandales financiers se comptent au nombre des jours de l'année. Les gens de la presse ont, au moins, un comportement meilleur : ils signent leurs articles et assument les réactions.