La découverte, avant hier, dans un chantier d'Etat à Tlemcen de main d'œuvre clandestine a de quoi inquiéter. En effet, le futur siège de la cour de justice de Tlemcen, en construction actuellement à Mansourah, employait des ressortissants marocains en situation illégale. Les sans papiers au nombre de 48 étaient recrutés en qualité de plâtriers, carreleurs, peintres et maçons. Et si c'est l'entreprise dont le responsable serait en fuite, depuis cette découverte, qui se charge du projet qui est incriminé, il est bien évidemment des questions qui taraudent l' esprit : pourquoi les entrepreneurs algériens se tournent-ils vers la main-d'œuvre étrangère (Marocains et Subsahariens) dans des projets grandioses ? Mais surtout, que fait l'inspection du travail et les services du contrôle de la wilaya de Tlemcen ? Il ne s'agit pas d'emplois mineurs dans une quelconque demeure de particulier, comme cela se fait au vu et au su de tout le monde, mais dans le cas de Mansourah, c'est le futur édifice d'une institution étatique qui s'érige. Les éléments de la gendarmerie nationale, qui sont à l'origine de cette enquête, toujours en cours, d'ailleurs, ont présenté les clandestins au tribunal qui les a mis sous mandat de dépôt. Pour rappel, durant la saison écoulée jusqu'à aujourd'hui, il a été procédé à l'arrestation de près de 300 ressortissants marocains en situation illégale. Cette diaspora activait principalement dans la construction et la boulangerie.