L'ancienne gare routière du chef-lieu de wilaya de Bouira est en piteux état. Auparavant, elle était le point de transit de l'ensemble des transporteurs assurant les différentes dessertes de la wilaya. L'arrêt en question est devenu depuis quelques années, après la réalisation d'une autre gare routière, sise à la sortie ouest de la ville de Bouira, un axe secondaire du transport urbain et intercommunal. N'arrivant pas à se hisser au rang d'agence de transport, elle reste reléguée au second plan en raison notamment de l'insalubrité et du laisser-aller. Le projet visant la réhabilitation de cette gare routière, inscrit depuis plus de deux ans, n'est toujours pas lancé. Les transporteurs ne cessent de dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent leurs activités. Les quelques locaux servant dans le passé de lieux de restauration ont été fermés. Une convention avait été signée entre la direction des transports de la wilaya, l'APC de Bouira et la société Sogral, qui gère la nouvelle gare routière, comprenant la réalisation d'une agence de transport urbain et suburbain qui répondrait aux normes. Il s'agit, entre autres, du bornage, du gardiennage et de la réalisation de guichets de vente et de services, ce qui en ferait un point de transit actif loin du spectre habituel d'agence fantôme. Ce qui n'a pas été fait, a-t-on constaté. Des aménagements devaient également toucher la bâtisse centrale de la gare. L'immeuble aux multiples atouts, doté de bureaux et de locaux commerciaux, laissé à l'abandon depuis des lustres, s'est transformé au fil du temps en un squat pour les chiens errants et les délinquants.