Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti, la direction du Mouvement démocratique et social (MDS) a souligné l'urgence d'un procès international condamnant, tout comme le nazisme après la Seconde Guerre mondiale, cette nouvelle forme de fascisme qu'est l'islamisme terroriste prétendant imposer son règne au monde. «Les musulmans ont intérêt à trouver une solution parce qu'ils sont les premières victimes de l'islamisme. Le projet du Grand Moyen-Orient (GMO) a été un des moments qui a permis à cette idéologie et ce courant fasciste de s'étendre. Le cas de la Belgique aujourd'hui doit alerter sur cette menace», note Hamid Farhi, coordinateur du MDS. Et le secrétaire général, Yacine Teguia, d'ajouter : «Ces attentats nous rappellent la triste menace terroriste en Algérie… Une menace qui demeure persistante, même si elle n'est pas en capacité de faire effondrer l'Etat… Le terrorisme ne s'encombre pas de frontières et sa menace a été sous-estimée par des Etats, en tolérant le développement de réseaux terroristes à travers le monde. Il est plus que temps aujourd'hui d'arriver à faire le procès de cette idéologie violente.» Ce procès, qu'appelle de tous ses vœux le MDS, devrait s'inscrire sous l'égide de l'ONU et auquel prendront part et collaboreront toutes les organisations de défense des droits de l'homme, les forces progressistes dans le monde et surtout celles qui existent dans les pays arabo-musulmans. «Nous avons déjà contacté des organisations dans certains pays arabes et les forces de gauche en France et nous allons faire ici le tour des ambassades afin de plaider l'aboutissement de ce procès», indique Yacine Teguia. Le procès consistera à faire aboutir la condamnation des actes terroristes commis par Daech, Al Qaîda, Boko Haram et les shebab et tous les groupes qui leur ont prêté allégeance, les ont aidés et financés. «L'ONU doit aboutir à un jugement exemplaire… et pour que la justice soit complète aux yeux des sociétés arabo-musulmanes, et c'est un enjeu essentiel, il faudra aussi répondre à l'aspiration du peuple palestinien à édifier un Etat», estime le MDS. Hamid Farhi revient sur la condamnation de la loi sur la réconciliation nationale qui n'a pas mis fin à la menace terroriste. «Aujourd'hui, le chef des armées dit qu'il y a danger et nous avons bien vu ce qui s'est passé cette semaine à Ménéa… Est-ce donc pour cela qu'ils ont fait la réconciliation il y a 15 ans ? Il faut impérativement fermer la porte au projet de l'islamisme politique et mettre fin à ce délire de construire un Etat islamique planétaire», souligne M. Farhi en notant que ce n'est pas avec la réhabilitation d'un Chakib Khelil qu'il peut y avoir mobilisation autour de l'appel à protéger le pays. «Cela va faire douter beaucoup plus les forces du progrès», dit-il. Le MDS prépare, par ailleurs, son congrès prévu pour les 30 avril et 1er mai prochains. «Nous avons introduit une demande le 6 mars pour la tenue de notre congrès et si elle est refusée, nous irons en justice», explique M. Farhi en dénonçant le harcèlement et les entraves que subit son parti de la part de l'administration. «Nous sommes un parti agréé mais interdit d'activité, ce qui est une violation franche de la loi», dit-il.