Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le MDS veut un Nuremberg de l'islamisme Il va prendre attache avec les ambassades, des institutions internationales et des partis progressistes à travers le monde
Voilà une idée qui ne manquera pas de faire du chemin, même si, a priori, la mission de ses promoteurs s'annonce ardue : le Mouvement démocratique et social (MDS) vient de lancer l'idée d'un tribunal international du terrorisme islamiste, un véritable Nuremberg de l'islamisme, comme le procès qui avait permis de juger le régime nazi à la fin de la Seconde Guerre mondiale. "Hier, le procès de Nuremberg a clôturé une guerre mondiale et donné naissance à un nouveau droit international. La guerre contre le terrorisme islamiste doit nous inciter à renouer avec cette idée, alors sans précédent dans l'histoire, et qui s'explique par le caractère total du conflit", a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse, Hamid Farhi, coordinateur national du MDS. "Il faut que ce procès soit bien conçu, bien conduit et cohérent. Il permettra de démonter la formidable mécanique de destruction qu'est l'islamisme terroriste. Il devra aider le monde arabo-musulman à se purger définitivement de l'islamisme", explique-t-il. "Il est important que l'islamisme terroriste soit jugé pour son action contre la foi et les convictions, et d'abord celles des musulmans. Ainsi, il ne sera plus abusivement assimilé à l'islam. Comme à Nuremberg, il faudra faire connaître toute la vérité sur les crimes, livrer les archives, diffuser les procès", ajoute-t-il, précisant qu'il appartient aux Nations unies de prévoir la juridiction et les fonctions du tribunal. En formulant cette proposition, le MDS part du constat que le terrorisme islamiste, dont la marque de fabrique est la négation de l'humanité, n'épargne désormais personne, en témoignent les attentats en Belgique (qu'il condamne), et que le phénomène se mondialise. "L'islamisme ne renoncera pas tant qu'il n'aura pas subi une défaite stratégique à l'échelle internationale. Cette abdication de l'Etat théocratique doit être autant militaire que politique et idéologique. Elle exige d'extirper l'islamisme du monde musulman, elle requiert sa disqualification, sa condamnation définitive (...)", soutient Hamid Farhi, accompagné, pour l'occasion, du SG du parti, Yacine Teguia, et de Fethi Guerras. Il s'agit donc, dans un premier temps, de mener une campagne mondiale et de sensibiliser les partis, la société civile, les chancelleries et des institutions internationales. "Nous voulons mobiliser l'opinion mondiale et, dans un premier temps, nous allons échanger autour du document avec l'ensemble des partis démocratiques et de gauche dans le monde arabe, avec des partis progressistes européens et plus d'une centaine d'associations de lutte pour les droits de l'Homme à travers le monde. Nous allons enfin prendre attache avec un certain nombre d'ambassades et d'institutions internationales afin de sensibiliser et de mobiliser les Etats à cette proposition", ont-ils expliqué. Même s'ils reconnaissent que la mission ne s'annonce pas de tout repos, ils ne cachent pas pour autant leur optimisme dans la mesure où il y a une prise de conscience au niveau des sociétés. Karim Kebir