Le conseil général de l'Association des avocats espagnols a protesté contre l'arrestation et l'expulsion, jeudi, par les autorités marocaines des huit observateurs internationaux des droits de l'homme, dont cinq Espagnols. Cette Association a, dans un communiqué, appelé le gouvernement marocain à permettre le «travail des observateurs des droits de l'homme et de garantir le droit à tout accusé à un procès équitable», avant de rappeler que ces juristes se sont rendus au Maroc pour chercher à connaître la situation juridique dans laquelle se trouvent les 13 condamnés du groupe de Gdeim Izik et, en particulier, «le traitement réservé aux appels présentés par leurs avocats et aussi les conditions auxquelles ils sont soumis». La même source qui a rappelé, dans ce contexte, que les prisonniers sahraouis qui ont participé à des manifestations, en 2010, dans le camp de Gdeim Izik, près de Laâyoune occupée, pour revendiquer le droit à l'autodétermination du Sahara occidental «purgent des peines comprises entre 20 ans et la prison à vie». Amnesty International et d'autres organisations internationales ont récemment affirmé que ces prisonniers sahraouis ont été privés illégalement de leur liberté, poursuit-on. De son côté, l'Association libre des avocats de la ville de Saragosse a dénoncé la détention «illégale et injustifiée des membres de la délégation internationale des juristes» et la «permissivité du gouvernement espagnol». «Ce fait est très grave, puisqu'il viole le droit fondamental de défendre les personnes qui souffrent», a-t-elle estimé dans un communiqué.