Le Conseil de sécurité est pressé de poursuivre «sa logique de traitement de la question sahraouie dans le cadre des résolutions onusiennes». Le mouvement de solidarité international lancé par l'Union générale des travailleurs algériens en faveur du peuple sahraoui est en marche. Comme prévu, l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), sollicitée par l'UGTA, a écrit au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il «poursuive sa logique de traitement de la question sahraouie dans le cadre des résolutions onusiennes». Dans trois lettres, dont des copies ont été adressées à notre rédaction, ces deux organisations syndicales ainsi que la Confédération syndicale internationale (CSI) se mobilisent pour aider le peuple du Sahara occidental à accéder à un droit universellement reconnu, l'autodétermination. «Dans ce contexte de solidarité agissante de l'Afrique envers le peuple sahraoui et la RASD, je vous sollicite pour que notre Organisation de l'unité syndicale africaine saisisse le secrétaire général de l'ONU afin que le Conseil de sécurité poursuive sa logique de traitement de la question sahraouie dans le cadre des résolutions onusiennes votées, maintienne la Minurso avec toutes ses prérogatives et rappelle les 84 membres des effectifs civils de la Mission afin qu'ils continuent leur tâche pour l'organisation du référendum pour l'autodétermination», a écrit Abdelmadjid Sidi Saïd, rappelant le soutien de l'Union africaine (UA) à la cause sahraouie en considérant que «l'Afrique ne sera libre que lorsque la dernière de ses colonies, le Sahara occidental, sera libérée, libre et indépendante». Dans sa lettre à l'ONU, où elle siège comme membre observateur, l'OUSA a accueilli avec satisfaction la déclaration de Ban Ki-moon, lors de sa visite aux camps de réfugiés sahraouis, le 5 mars. Une déclaration par laquelle il avait témoigné de sa «réelle volonté» à contribuer au règlement du conflit du Sahara occidental. «Votre visite aux camps des réfugiés sahraouis, le 5 mars 2016, est une réelle volonté de votre part à contribuer au règlement de ce conflit qui dure depuis des décennies, en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Elle exprime également votre conviction de l'urgence d'agir pour trouver une solution juste et durable à ce conflit», a relevé l'OUSA. «Préoccupés par la situation qui prévaut encore au Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique, nous vous sollicitons pour votre soutien au Conseil de sécurité afin de prendre en charge la cause du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies, le maintien et le renforcement de la Minurso avec le mandat qui lui est confié en l'élargissant à la surveillance des droits de l'homme», a précisé le secrétaire général de cette organisation africaine, Arezki Mezhoud. Le secrétaire général de l'UGTA a également saisi par écrit la CSI pour qu'elle apporte son soutien à la cause sahraouie. «Par la résolution relative à la démocratie, la paix, la sécurité et le rôle des Nations unies votée lors du 2e Congrès mondial tenu à Vancouver du 21 au 25 juin 2010, la CSI et ses organisations régionales, œuvrant de concert avec leurs partenaires du groupement Global Unions et ses affiliés, se sont engagées à soutenir et à participer aux différentes activités des Nations unies visant à construire la paix mondiale, la justice et le respect des droits humains et de la législation internationale et à promouvoir l'engagement le plus complet des gouvernements nationaux envers le rôle unique et légitime des Nations unies», a souligné M. Sidi Saïd, demandant ainsi à la CSI d'«intervenir auprès du secrétaire général des Nations unies pour exhorter cette organisation à mettre en œuvre ses résolutions relatives à la cause du peuple sahraoui». Dans un contexte marqué par la remise sur la table du conflit du Sahara occidental, l'UGTA a décidé de consacrer la fête du 1er Mai à «la solidarité exclusive avec les travailleurs et le peuple sahraouis». Pour ce faire, la centrale syndicale compte inviter en Algérie toutes les organisations syndicales africaines, arabes et mêmes certains syndicats connus d'Occident.