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Silence, on tue !
Publié dans El Watan le 12 - 10 - 2006


L'Irak est devenu un immense laboratoire où tous les concepts sont expérimentés. Il en va ainsi de ce qu'on appelle la diplomatie préventive et de certains types d'armement ou de munitions comme l'uranium appauvri, tandis que de nombreuses armées du monde y ont trouvé un champ d'exercice où les cibles sont réelles. Des êtres humains. Dans ce pays, depuis le début de la guerre lancée en 2003 par l'armée américaine, il en meurt beaucoup et même énormément, avec une moyenne de plus de cent mille victimes par semestre. Ce qui donne le chiffre ahurissant de 650 000 morts depuis le début de cette guerre certainement la plus meurtrière de ce siècle. Rapportée à la population totale qui est d'à peine 27 millions d'habitants, c'est une véritable hécatombe. Les auteurs de ces macabres statistiques font remarquer que sur ce total, 601 000 sont dues à des causes violentes. Quant aux autres, beaucoup sont imputables à l'embargo qui frappait ce pays depuis 1990. Les victimes étant identifiées, qui est donc l'auteur de ce massacre commis souvent à huis clos ? La guerre, dira-t-on. Mais qui a déclenché cette guerre ? C'est l'armée d'occupation responsable de 31% de ces morts, selon cette étude, mais ne l'est-elle pas pour tout le reste ? Très certainement, car avant le déclenchement de cette guerre, l'Irak n'a jamais connu pareille situation, avec ce que des Irakiens eux-mêmes considèrent comme un recul de plusieurs décennies avec les effets de l'embargo et la destruction de l'infrastructure de leur pays. On savait qu'avant cette guerre, les équilibres en Irak, marqués par l'hégémonie d'une communauté sur l'ensemble des leviers du pouvoir, étaient précaires, mais était-il possible de les remettre en cause sans trop de dommages ?, car dans le décompte, il reste 69% de morts violentes imputables à d'autres forces ou groupes. Ces fameuses milices comme on les appelle que l'on retrouve dans toutes les communautés pour mener cette guerre interethnique et même au sein des ethnies. Ce qui n'aurait même pas été envisageable sans cette guerre, véritable boîte de Pandore comme l'avait qualifiée un chef d'Etat occidental. Qui la refermera et comment ? L'Irak en paie lourdement le prix avec un taux de mortalité brut qui est passé de 5,5 pour mille habitants par an, avant l'intervention américaine, à 13,3 pour mille habitants pendant la période d'occupation. Une pareille progression constitue une urgence humanitaire, jugent les auteurs. C'est une catastrophe comme il en arrive de plus en plus rarement dans le monde. Mais qui la jugulera ? Pour l'Amérique prise au piège des échéances qu'elle avait elle-même fixées, c'est l'enlisement. Quant aux Irakiens, ils sont trop occupés par la bataille pour le pouvoir.

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