Parvenir avant tout à faire admettre aux usagers du transport aérien que la haute sécurisation de l'environnement aéroportuaire avait pour objectif de leur permettre de partir en toute quiétude a été le thème des portes ouvertes organisées, mercredi dernier, à l'aéroport international Rabah Bitat d'Annaba. Les éléments de la police de l'air se sont, à cet effet, mobilisés pour expliquer aux passagers qui s'apprêtaient à prendre l'avion, sur des lignes extérieures et intérieures, ainsi qu'aux visiteurs, les performances des dispositifs ultra-sophistiqués et équipements anti-explosifs déployés sur les lieux. L'arsenal, destiné à prévenir les menaces ou à réagir face aux actions terroristes, dévoilé pour la première fois au grand public, a suscité la curiosité de l'assistance. Ainsi, des explications ont été données sur les capacités de prévention, d'inspection ou d'intervention, dont sont dotés le détecteur mobile d'explosifs «Fenec», l'Explosives Trace Detectors (ETD), la valise Vaport-Tracer, le bloc et outils de désamorçage de bombes et mines anti-personnel. Mais c'est autour du bouclier géant et l'imposante et pesante combinaison, couleur blanc cassé, destinés aux artificiers, chargés de la neutralisation d'engins explosifs, qu'une foule nombreuse s'était agglutinée. «Des consignes ont été données par notre tutelle pour optimiser la vigilance antiterroriste ou autres menaces et accroître la protection un peu partout. A nos éléments, l'accès est libre en toutes zones, y compris les avions, le tarmac voire les bagages en soute. La vigilance aux aéroports algériens était à son maximum bien avant les attentats de Bruxelles», nous assurait Mounir Zaâmouche, un démineur. «Les effectifs, déjà positionnés ont été renforcés aux comptoirs d'enregistrement et aux files d'attente aux portiques d'entrée, dotés de scanners, où les mesures de contrôle sont systématiques, en plus des systèmes de repérage, via les caméras thermiques déjà en service», poursuit Brahim Ghouafria, agent de contrôle. Pour sa part, le lieutenant Rosa Merriche, chargé de communication de la police des frontières aériennes, souligne qu' «à travers cette initiative, nous cherchons à montrer au public que garantir sa sécurité est notre mission première. Pour ce faire, tous les moyens humains et dispositifs ultra-sophistiqués de protection, d'inspection et d'intervention contre les menaces, de toute nature, sont mis à la disposition de nos brigades». Par ailleurs, des moyens ont été également mobilisés contre le trafic de drogue, de documents de voyage et de faux billets grâce à des kits très développés.