Colère chez les travailleurs retraités ! L'augmentation de 2,5% des pensions de retraite, dont l'annonce se fera le 1er mai prochain, ne fait pas des heureux chez les travailleurs retraités. La majoration répercutée sur leurs pensions ne sera pas d'un grand impact pour la majeure partie de ces personnes qui voient leur pouvoir d'achat de plus en plus menacé. «L'impact de cette hausse sur les pensions de retraite est insignifiant, ne dépassant même pas 400 Da pour la plupart d'entre nous», témoigne un père de famille à la retraite. Des doigts accusateurs sont pointés vers l'actuelle direction de la Fédération nationale des retraités qui s'est tue devant «l'injustice du système du calcul des retraites qui n'est plus favorable qu'aux pensions aux hauts montants», fulmine ce père de famille de six membres. Cet ancien travailleur de l'éducation nationale touche à peine plus de 22 000 DA par mois. Ayant passé sa vie professionnelle dans l'administration scolaire, ce retraité ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille composée en plus de sa femme, de ses deux filles au chômage et de ses deux fils dont les salaires ne sont pas très élevés. Ce père de famille donne l'aperçu de son difficile quotidien : «Mon salaire me sert à peine à acheter les médicaments qui ne sont pas compris dans la prestation de la carte Chifa. Ma famille n'a plus beaucoup de choses…» D'autres retraités sont contraints, pour faire face à la cherté de vie, de chercher du travail. Un ancien chauffeur dans une entreprise privée, dont la retraite est de 30 000 DA, cherche depuis une année un travail comme chauffeur ou démarcheur. «Les frais toujours en augmentation de mes enfants qui n'arrivent pas à s'envoler de leur propres ailes m'obligent à trouver une solution pour faire face aux dépenses», confie-t-il. «J'ai déjà travaillé comme chauffeur. Si maintenant, je suis soulagé quand je touche mon salaire, je crains le pire quand je serai dans l'impossibilité de travailler car mes problèmes de santé ne me permettront pas de rester en aussi bonne condition physique qu'aujourd'hui», ajoute-t-il. Un ancien du secteur de la poste et des télécommunications avoue qu'«il serait difficile de s'en sortir sans le soutien de mes enfants». «J'ai une pension de 35 000 DA, ma femme est diabétique. Nos frais se résument en l'achat de médicaments, de nourriture et en consultations médicales. Les factures et autres imprévus sont généralement à la charge de mes enfants qui me versent mensuellement des sommes suffisantes pour y faire face», explique cet ancien facteur d'Algérie Poste.