Comme chaque année, depuis des décennies, la tripartite annuelle se réunit pour examiner des dossiers. Cette année la tripartite aura lieu le 23 février 2014, comme il a été annoncé par le secrétaire général de l'UGTA, sans pour autant préciser quelles seront les mesures et décisions sociales qui auront un impact positif sur l'effet escompté pour les catégories sociales les plus défavorisées, et les travailleurs percevant des salaires en dessous de la moyenne. Seul le triste et ‘' fameux ‘' article 87 bis de la loi 90-11 relative à la relation de travail qui fait couler tant d'encre depuis des décennies figure parmi les dossiers à l'ordre du jour. Un 87 bis en vigueur, véritable mesure de blocage, qui malheureusement défavorise le calcul du SNMG, dont le calcul comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature liées au poste de travail, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur, à savoir prime de panier, prime de transport, prime d'amortissement , frais de missions etc... Une décision discriminatoire, que l'ensemble des travailleurs, et l'UGTA, contestent depuis toujours. Plusieurs citoyens rencontrés, dont les travailleurs, les premiers concernés espèrent beaucoup de cette tripartite qui en principe devrait aborder les sujets les plus épineux relatifs à la situation sociale défavorable et à un pouvoir d'achat qui se dégrade de jour en jour privant tant de familles d'une vie plus ou moins décente. Dans ce contexte, on se demande si les revendications des ménages seront-elles défendues corps et âme par l'Union générale des travailleurs algériens lors de cette tripartite du 23 février 2014 ? Bien sûr une tripartite qui comme toujours, sera suivie avec beaucoup d'intérêt, suscitant la curiosité et l'attention de la majorité de la population fragilisée par la cherté de la vie, et qui fait la une de l'actualité quotidienne par les catégories défavorisées et les travailleurs percevant des salaires dérisoires n'atteignant même pas le SMNG. L'UGTA arrivera t elle à obtenir gain de cause ? Notons, que parmi ces catégories il y a les retraités, qui malheureusement ne comptent que sur cette maigre contribution appelée augmentation de pension et qui ne dépasse guère les 10 % calculée sur une base de salaire qui n'a connu jusque la aucune actualisation équitable des pensions. Signalons aussi qu'il existe de graves incohérences qui défavorisent l'équilibre financier en matière de discriminations salariales, en raison des écarts constatés parmi les nouveaux salaires octroyés aux nouveaux retraités, par rapport aux anciens retraités dont les salaires n'ont pas été actualisés, selon les actuelles grilles des salaires en vigueur. L'abrogation de l'article 87-bis du code du travail, si elle venait à être décidée, représente la revendication principale, sinon l'unique de la classe ouvrière, c'est ce qui permettra une nette amélioration des salaires. A cet effet, l'article en question sera débattu entre partenaires sociaux, patronat et le Gouvernement à l'occasion de cette prochaine tripartite, afin de prendre les décisions nécessaires à son amendement. Souvenons nous, il y a à peine quelques jours des députés propulsés au plus haut sommet de l'état ont réclamé une augmentation de leur rémunération qui leur paraissait dérisoire et insuffisante pour atteindre les 370.000,00 Dinars, un montant exagéré représentant Plus de 20 fois le SMIG avec un passeport diplomatique. Pour ouvrir une simple parenthèse, Si cette demande avait été accordée, et qui concerne 462 députés, qu'elle aurait été l'impact financier supporté par l'Etat ? Par ce simple calcul, il nous permet de connaitre le montant alloué à ces 462 députés, 462 que multiplie 370.000,00 Da, donnent le résultat de 170.940.000,00 Da représentant les salaires de 9496 travailleurs percevant une rémunération égale au SNMG. Au lecteur d'estimer cette absurde revendication. Mais la catégorie sociale défavorisée espère seulement une amélioration des conditions de vie. Et dire que c'est grâce à ces malheureux citoyens qui payent les conséquences de cette cherté de la vie, que certains députés ont été élus pour ne se représenter qu'eux-mêmes. Cette catégorie gourmande peut elle vivre avec 20.000,00 Da par mois ?, là est toute la question que se pose une majorité de citoyens. Pour revenir un peu à l'article 87 bis, nul n'ignore qu'il y a bien longtemps que plusieurs syndicats qui se sont succédés à la tête des organisations syndicales ont fait leur cheval de bataille et l'une de leur principale revendication, mais en vain. L'UGTA sortira-t-elle vainqueur de ce combat ?