Le SNPSP dénonce, dans sa plateforme de revendications, le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) maintient son mouvement de protestation. Une journée de grève est prévue aujourd'hui dans les établissements de santé. Le plan d'action mis en place par le syndicat prévoit d'autres journées de débrayage les 25 et 26 avril, avec un sit-in national devant le ministère de la Santé ainsi que trois autres jours de protestation les 2, 3 et 4 mai. La réunion de conciliation organisée après l'annonce de la grève n'est pas allée à son terme en raison du retrait du partenaire social qui a contesté la composition de cette commission et demandé la présence du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Le syndicat n'a pas été convié à d'autres rencontres de conciliation. «On s'est retirés de la dernière réunion de conciliation parce qu'on s'est retrouvés avec les mêmes membres de la commission mixte centrale chargée du suivi des dossiers des partenaires sociaux, qui ne s'est pas réunie depuis le 20 octobre. Les membres de cette commission ne pouvaient pas prendre de décision. Seul le ministre, auquel un courrier explicatif a été adressé au lendemain de la réunion de conciliation, peut répondre à nos revendications», a indiqué, hier, Lyès Merabet, président du SNPSP, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'Unpef. Le SNPSP a déploré l'«attitude négative et les propos provocateurs» de certains responsables du ministère présents à la réunion, particulièrement la présidente de la commission centrale qui a déclaré, indique le Dr Merabet, que «la protestation des praticiens de santé publique est motivée par des considérations non professionnelles». Une pique est aussi adressée au chargé des relations avec les partenaires sociaux qui «manœuvre en faveur d'un syndicat, celui de l'UGTA, le FNTS». Le SNPSP dénonce, dans sa plateforme de revendications, le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates. Il rappelle toutes les formes d'entraves au libre exercice syndical et exige la levée des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires engagées par la tutelle contre des délégués syndicaux. Le syndicat demande aussi le respect des engagements pris par le ministère de tutelle dans le cadre du PV de conciliation du 4 mai 2015 et l'audience accordée au SNPSP le 24 février 2016, pour le règlement définitif des situations socioprofessionnelles en souffrance. Déplorant la sourde oreille de la tutelle, le président du SNPSP rappelle la disponibilité de son syndicat à s'asseoir à la table des négociations mais en présence du ministre. «La balle est dans le camp du ministère. Nous espérons une réaction positive de la tutelle», signale le Dr Merabet, qui fait remarquer que son syndicat compte 12 300 adhérents, soit 70% de l'effectif global.