Photo : Riad Par Billal Larbi En ce début d'année scolaire, lequel intervient dans un contexte marqué par des tensions sociales et un pouvoir d'achat des fonctionnaires en chute vertigineuse (dû à la hausse spectaculaire des prix des produits de large consommation ces dernières semaines), l'heure est, pour les enseignants et les différents syndicats auxquels ils sont affiliés, à la mobilisation et à la vigilance. C'est le cas de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) laquelle, en date du 30 septembre et du 1er octobre derniers, a réuni ses troupes afin d'examiner tous les problèmes dans lesquels se débattent les enseignants. Sous le slogan «Pour une famille éducative consciente et efficiente», cette rencontre, qui, en fait, représente la 25e session du conseil national de l'UNPEF, a été abritée par le technicum Omar Dehina de Laghouat.Tout en rappelant que l'Unesco a, pour cette année, choisi, pour la célébration de la Journée internationale de l'enseignant (coïncidant avec le 5 octobre de chaque année) de le faire sous la devise «Pour bâtir l'avenir, investissons dès maintenant en nos enseignants)», les intervenants qui ont eu à se relayer à la tribune ont mis en évidence le fait que la famille de l'éducation se débattait dans d'inextricables difficultés à cause d'un certain nombre de facteurs socio-économiques qui sont exacerbés par un statut particulier de l'enseignant et un régime indemnitaire loin de répondre à l'attente des concernés. Par ailleurs, l'occasion a été saisie par les uns et les autres de fustiger la vision unilatérale de la tutelle et l'absence de volonté de la part de cette dernière en vue d'amorcer un véritable dialogue avec la famille de l'éducation. S'agissant du projet de révision du régime indemnitaire dont l'UNPEF fait son cheval de bataille, et qui, d'ailleurs, a été présenté au ministère de l'Education nationale il y a une dizaine de jours (après avoir été définitivement scellé à la suite du congrès qui s'est déroulé en juillet dernier), il y a lieu de rappeler que ce projet consiste en un ensemble de propositions. Celles-ci se résument en l'octroi au profit des enseignants d'indemnités communes modulables selon le degré de responsabilité, avec des taux raisonnables, de façon à préserver l'harmonie du salaire. A cela s'ajoutent des indemnités compensant les spécificités de l'enseignement. L'UNPEF propose de regrouper les 4 types d'indemnités qui existent actuellement (indemnité forfaitaire, indemnité liée au perfectionnement pédagogique, indemnité de qualification et indemnité se rapportant à la documentation) en une seule dénomination. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, signé par le président de l'UNPEF, Sadek Dziri, ce dernier, tout en dénonçant les tergiversations de la tutelle dans la prise en charge du dossier relatif au régime indemnitaire, invitera cette dernière à un plus grand sens de responsabilité en matière de négociations. Le responsable n°1 de l'UNPEF indiquera que la rencontre de Laghouat a été, pour les participants, l'occasion de soulever un certain nombre de doléances. Celles-ci ont trait à la nécessité de la révision de la grille des salaires et de la revalorisation du point indiciaire, à l'allègement du programme en vue de la diminution de l'actuel volume horaire fort préjudiciable pour les éducateurs et les élèves, à l'association des syndicats indépendants dans les négociations et ne pas limiter l'étude des problèmes des travailleurs de l'éducation à la seule tripartite. En guise de conclusion, le président de l'UNPEF invitera les différents syndicats de l'éducation à tenir des assemblées générales en vue de préparer des mouvements de grève, seul moyen de faire entendre la voix des enseignants.