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D'un garage à un autre
Calvaire des familles sans logement à Sétif
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2016

Afin d'éviter les aléas de la rue, des Sétifiens, qui n'ont pas voulu «construire» une baraque à Chouf Lekdad ou Bordj T'saouar, donnant directement droit à un logement social,
sont dans l'obligation de vivoter dans des vides sanitaires, des caves ou des garages dépourvus d'aération et de la moindre commodité. Perdurant depuis de longues années, le calvaire de ces familles n'est pas près de se terminer.
Recensés par les différentes commissions d'enquête qui leur ont promis une issue prochaine, ces oubliés demeurent dans l'expectative. Leur situation est difficile, pour ne pas dire dramatique, d'autant plus que certains d'entre eux se trouvent sous la menace d'une expulsion, alors que l'état de santé d'autres est très préoccupant.
La rumeur se rapportant à une prochaine distribution d'un quota de 500 logements à Aïn Trick met non seulement son grain de sel, mais exerce une terrible pression sur des gens vivant sur des charbons ardents. Ne pouvant se rapprocher des responsables concernés par le dossier, les demandeurs, qui ont pourtant déposé de nombreux recours, sont obligés d'exposer leur malheur sur les colonnes de la presse pour alerter les autorités locales. Celles-ci sont interpellées pour mettre un terme aux agissements des «plantons» faisant la pluie et le beau temps. Afin d'exposer leur intenable situation, de nombreuses familles à bout de nerfs et de force, se sont rapprochées ces derniers jours de nos bureaux. «N'étant pas natifs de Sétif, des gens qui profitent de la complicité des uns et de la complaisance des autres peuvent facilement monter un taudis le week-end ou un jour férié. Je ne peux procéder de la sorte, même si je dois attendre une éternité. Il faut mettre fin aux agissements de ces réseaux mafieux à l'origine de la prolifération de ces bidonvilles, source d'exode et de bon nombre de maux sociaux», dira Saïd, qui attend un logement depuis presque 20 ans. Le cas de Toufik M., malade chronique, agent à la direction des œuvres sociales de l'université, où il perçoit 17 000 DA par mois, est alarmant.
«Dans peu de temps, je dois quitter le garage (le 3e du genre) que j'occupe depuis 2010. Dépourvu d'aération et de fenêtres, cet insalubre trou me coûte mensuellement plus de 5000 DA en sous-location, en plus d'importants frais médicaux. L'humidité et l'absence de rayons de soleil ont altéré ma santé et celle de mon épouse, qui souffre de problèmes dermatologiques graves. Je profite de cette opportunité pour interpeller les autorités à venir constater dans quelles conditions vivent leurs concitoyens malades.
Les promesses de la commission d'enquête qui s'est déplacée à 8 reprises sont restées lettre morte. Tout comme les 8 recours déposés après chaque affichage d'une nouvelle liste. Je ne demande pas une faveur, mais la prise en charge de mon cas qui empire de jour en jour. Sommes-nous obligés de végéter dans ces garages à rats ?» s'interroge Toufik, qui ne sait plus où donner de la tête. Le cri de détresse de Saïd, Toufik et des autres anonymes qui n'ont pas voulu s'«offrir» un taudis ou une tente pour attendrir, ou plutôt tromper la commission d'enquête sera-t-il entendu ? La question demeure posée.


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