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Le grand bleu
Exposition picturale de Karim Meziani
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2016

L'artiste-peintre Karim Meziani a, depuis longtemps, plongé dans le grand bleu. Bien qu'il soit natif de Batna. Une couleur marine, insulaire, céleste et préférée qu'il a transportée dans ses valises de Nice à Alger.
Karim Meziani a posé ses bagages, une quarantaine de pièces, plus précisément à Dar Abdeltif. Et ce, pour une résidence artistique. Une halte picturale intitulée «Pigment F'Dzair», s'étant déroulée du 16 avril au 2 mai 2016 sous les auspices de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). «J'ai ramené les pièces ici, à Alger, en trois phases. Entre mars 2015 et avril 2016. Cette exposition en Algérie, je la dédie à ma mère et mon père. Ils m'ont laissé partir en France. Ils ont été attentifs à ce que je ressentais…
C'est ma première exposition importante en Algérie. Aussi, je voudrais remercier l'AARC et Karim Amiti, journaliste et présentateur de la l'émission télévisée (Canal Algérie) ‘‘Culture Club'' qui a cru en moi. Et c'est la première exposition totalement en pigment». Karim Meziani a quitté l'Algérie en 1973, alors qu'il avait à peine 16 ans. Il était parti chez sa tante à Nice (France) avec comme ambition : des études en l'histoire de l'art. «Bien que très jeune, j'avais fui, dans les années 1970, les pénuries, un pays encadré par l'assistanat étatique…
J'ai travaillé dans les marchés, j'ai fait de la plonge, j'ai exercé comme saisonnier dans les centres aérés pour vivre…». Quant à la passion de la peinture, Karim Meziani indiquera : «Je suis venu à la peinture d'une manière accidentelle. Je peignais des paysages. Je reproduisais des sites d'Algérie, des œuvres de Nasreddine Dinet. J'ai été même faussaire et je les vendais à des pieds-noirs sur la Promenade des Anglais par terre.»
C'étaient ses premières classes dans l'art pictural. De fil en aiguille, il explorait d'autres territoires, d'autres tons. Et puis, une belle découverte où il annoncera la couleur. Le pigment naturel. «Ces reproductions étaient un essai pour moi. Puis, j'étais proche du pigment. De l'œil, le ciel bleu. J'avais exposé à Gênes et Milan (Italie). C'est là que j'ai découvert le pigment. Sur papier et sur toile. Je vendais mes créations aux amis entre 200 et 500 francs de l'époque. Le pigment me plaisait.
Le thème du tout début était un croissant de lune avec un fond bleu. Je me suis imposé un procédé expérimental : le pigment sur feuille d'or avec collage… ‘‘Le bleu'' est la seule matière qui était là. Je voulais éduquer l'œil et créer une sérénité. Mon travail est très physique. Il faut incruster, établir une relation charnelle. Imposer ce que je veux. Ce n'est pas l'œuvre qui décide. C'est la passion. J'entre en conflit avec l'œuvre. C'est quelque chose d'inachevé, d'insatisfait», expliquera-t-il.
Karim Meziani est un tantinet «philosophe, voire philanthrope de la palette». Il expose en Europe et aux Etats-Unis, notamment en Floride. Il croit au partage, à l'échange et le don de soi. Il considère qu'il n'est pas un «artiste pompier», qu'il a un message à transmettre à la conscience. Aller plus loin que le regard. Il offre ses œuvres à des associations caritatives. Pour lui, l'argent n'est pas important mais éphémère. Mais l'œuvre est éternelle.
A propos de ses éventuels projets, il dira : «Il me reste encore des choses à faire. Le passé m'a permis d'être là aujourd'hui. Je n'aime pas laisser derrière moi des regrets. C'est comme une empreinte de la douleur… Il faut faire quelque chose de bon. Je voudrais créer et réaliser des mausolées dans le désert. Planter une œuvre quelque part». Karim Meziani ne se refait pas. Il dépeindra inévitablement les contrées des hommes… bleus.


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