C'est officiel ! A la fin de l'année en cours, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales mettra en circulation le permis de conduire à points biométrique ainsi que la carte électronique d'immatriculation des véhicules, communément appelée carte grise. C'est ce qu'a déclaré lors d'un point de presse Mahieddine Elias, chargé des études et de la planification au ministère de l'Intérieur et chef du projet permis de conduire biométrique et carte d'immatriculation électronique. Adoptés il y a quelques jours par le conseil du gouvernement, ces deux projets tant attendus s'inscrivent dans la politique de modernisation de l'administration publique et surtout la mise en circulation de documents sécurisés en connexion avec des systèmes intégrés de gestion automatisée. Les documents vierges seront réalisés en Algérie par deux organismes nationaux, public et privé : l'imprimerie nationale et la société spécialisée HB Technologie. Ils seront conformes aux standards internationaux en vigueur et seront personnalisés au niveau de deux sites de production des titres et documents sécurisés, à Alger et Laghouat, dépendant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. «En plus des options d'identification et de vérification électroniques, ce nouveau permis à points (24) sera en relation avec un système de gestion automatisée des règles de la circulation et de la sécurité routières, explique Mahieddine Elias. Pour ce faire, une commission nationale dépendant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sera créée, elle aura pour mission la mise en œuvre de cette gestion intégrée à travers l'exécution de la politique nationale relative à ce problème complexe et multidimensionnel de la sécurité routière.» La carte d'immatriculation automobile intégrera les fonctionnalités associées au contrôle et à la vérification qui s'effectueront de manière automatique. Elle implémentera des fonctionnalités liées au contrôle du véhicule, aux assurances et essentiellement à la rationalisation de la consommation de carburant et ce, en association avec un système d'information dédié à cet effet. «Etant donné l'adoption d'une nouvelle numérotation, les plaques d'immatriculation actuelles changeront. Même si aucun modèle n'est encore officiellement adopté, elles ne seront plus exclusivement numérique mais alphanumérique. Il y a aussi un commun accord quant à la suppression du numéro de la wilaya de cette plaque», ajoute-t-il. La spécificité de cette nouvelle carte est qu'elle ne changera pas, même en cas de changement de propriétaire ; l'information sur le nouveau détenteur sera inscrite sur la puce intégrée. Donc cette carte représentera l'identité du véhicule et pas celle de son acquéreur. «A partir de la mise en circulation de cette nouvelle carte, le véhicule aura un seul document, mais plusieurs propriétaires. La facilité qui réside dans ce nouveau système est que lorsque un véhicule est vendu, il suffit juste de faire une mise à jour électronique des informations sur la carte auprès des services de la daïra ou de la commune», précise Mahieddine Elias. Même si la procédure de mise en circulation va bon train, aucune information n'est encore donnée quant au prix que devra payer le citoyen pour l'obtention de ces deux nouveaux documents, encore moins sur le nombre de permis de conduire biométriques et de carte d'immatriculation qui seront mis en circulation. D'après Mahieddine Elias, il faudra attendre 4 à 5 ans pour retirer complètement l'ancien permis de conduire et doter tous les automobilistes du nouveau document à points. Toutefois, durant cette période de transition, les détenteurs de l'actuel permis subiront le même traitement, à savoir le système de retrait de points en cas d'infraction. En matière de délais, aucune information n'a été livrée, sauf qu'ils seront très courts.