Des candidats au concours de professeurs certifiés dans l'enseignement primaire dénoncent des « irrégularités » dans le déroulement des épreuves et la publication des résultats. En effet, dans un communiqué remis hier à notre bureau, ils reprochent une série de griefs à la direction de l'Education. Pour eux, le concours ne s'est reposé sur aucune base d'évaluation admise puisqu'il s'est transformé en une « simple rencontre où les examinateurs se contentaient d'interroger les candidats sur leur identité, leur résidence et bien d'autres choses n'ayant aucun lien avec leur formation ou activité professionnelle », affirment-ils. « A notre grand étonnement aussi, les résultats n'ont été ni affichés, ni rendus publics et on nous a fait savoir, à la direction de l'Education, qu'ils allaient être envoyés par courrier. Promesse non tenue puisque un mois et six jours après le concours, ces résultats n'ont toujours pas été notifiés officiellement aux candidats ». L'un d'eux nous confiera qu'il avait appris son élimination auprès des services des examens, après avoir supplié l'un des agents concernés. Une information que nous ont confirmée d'autres postulants ayant connu le même sort. Les plaignants possèdent la licence d'enseignement et exercent depuis deux ans en qualité d'enseignants suppléants dans les zones rurales. Ils croyaient que ledit concours allait mettre fin à leur situation provisoire, d'autant, affirment-ils, qu'ils ont l'expérience voulue et le diplôme exigé. Or, cette catégorie d'enseignants, qui devait passer en priorité pour les raisons citées, a été sacrifiée, selon leurs dires, dans des conditions anormales. En conséquence, les contestataires demandent une commission d'enquête pour faire la lumière en toute transparence sur les conditions de déroulement de ces épreuves auxquelles ont pris part 1 700 candidats pour les trois paliers scolaires. Interrogé samedi dernier sur le sujet, par un média local, le directeur de l'Education avait déclaré que le concours est « réservé aux seuls enseignants certifiés et les examinateurs avaient le droit de poser n'importe quelle question aux postulants ». D'après les protestataires, cette déclaration est en totale contradiction avec l'objet même du concours et la convocation qui leur a été adressée dans ce sens. Celle-ci stipule clairement que ce dernier a été organisé pour l'accès au corps des enseignants certifiés.