Les députés de l'Assemblée populaire nationale poursuivent les débats sur le projet de loi de finances 2007. Pour l'heure, a-t-on appris auprès du président de la commission des finances, pas moins de 93 amendements ont été proposés par les députés. Les suggestions de changement émanent principalement du Parti des travailleurs (42 amendements), El Islah (30 amendements) ainsi que le MSP (17amendements) et le FLN (4 amendements). La commission des finances devra s'atteler à l'examen de ces amendements, nous a-t-on affirmé, à partir de demain soir. Au vu des débats qui ont lieu dans l'hémicycle, il apparaît que les points les plus contestés ont trait au refus de l'augmentation de la taxe d'habitation, la prohibition de l'importation de la pièce détachée usagée ainsi qu'un plaidoyer pour le renforcement des ressources des collectivités locales. Pour de nombreux députés, qui se sont exprimés hier, les lois de finances se suivent et se ressemblent puisqu'elles sont toutes établies sur la base d'un baril de pétrole à 19 dollars. Beaucoup d'entre eux ont regretté que l'aisance financière, dont jouit notre pays, ne se reflète pas sur la population algérienne. Pour le député Djaloul Djoudi, la nouvelle loi de finances pèche par manque de « mesures sociales » . Le député Mouloud Gueffaz a, lui, demandé la révision de la loi douanière. Un député du Parti des travailleurs s'est interrogé sur le fait que le gouvernement se sente, chaque année, dans l'obligation de rédiger une loi de finances complémentaire. Et de s'exclamer : « Est-ce que l'appareil exécutif ne fait pas confiance à l'appareil législatif ? », s'est-il exclamé. De nombreux députés sont, par ailleurs, revenus sur le thème -récurrent - de la présentation de la loi de règlement budgétaire, qui devra leur permettre de contrôler le degré d'exécution des lois de finances. Certains députés ont évoqué les menaces de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'accord d'association avec l'Union européenne sur les entreprises algériennes et ont appelé à prendre des mesures pour les protéger. Mais dans l'ensemble, les interventions ne concernaient pas le projet de loi de finances. Une grande partie des députés ayant préféré exposer des problèmes régionaux.