L'Afrique du sud et la RASD ont établi hier des relations diplomatiques. L'Afrique du Sud a reconnu la RASD, il y a de cela plusieurs années. Alfred Nozo, alors ministre africain des Affaires étrangères avait même effectué un déplacement à Tindouf. En réaction à la décision de l'Afrique du Sud, le Maroc a rappelé en consultation son ambassadeur à Pretoria. Par ailleurs, le Congrès des députés en Espagne a exprimé, hier, un soutien unanime au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, appelant à une solution « urgente, juste et définitive » du conflit du Sahara-Occidental dans le respect de la légalité internationale. Une motion dans ce sens, présentée par tous les groupes parlementaires, a été adoptée à une écrasante majorité, en séance plénière. 319 députés ont voté pour, aucun contre et deux se sont abstenus. Le texte de la motion constate une détérioration de la situation du peuple sahraoui, déplore le report réitéré de l'application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et rappelle la revendication de tous les groupes parlementaires, formulée lors de la précédente législature, d'« une position claire en faveur du plan de règlement élaboré par l'ex-envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, James Baker ». La motion appelle le gouvernement espagnol à demeurer « activement engagé » dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara-Occidental, dans le cadre de « la charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité », et souligne la responsabilité de l'Espagne dans « le processus de décolonisation » au Sahara-Occidental.