La 3e édition de Tafsut n wedlis, (Printemps du livre), organisée à l'initiative de l'Entreprise d'organisation des événements culturels, économiques et scientifiques (EMEV), présidée par le très actif Amirouche Malek, s'ouvrira en fin de semaine à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou). Plusieurs communications seront présentées les vendredi et samedi (3 et 4 juin) au village Taourirt Mokrane, lieu de la rencontre autour de plusieurs thèmes : la langue amazighe, l'écriture, l'acquisition des langues maternelles et le conte. Parmi les intervenants, on citera Mustapha Benkhemou, Salim Lounici, Ramdane Abdenbi, Brahim Tazaghart, Younes Adli, Lila Abdesselam et Amel Al Mahdi. Une animation musicale sera, par ailleurs, assurée par des artistes tels que Hocine Ouahioun, Rabah Ouferhat, Malek Kazeoui, Brahim Ath Ghovri et Takfarinas Ferhat. L'EMEV entame, selon son promoteur, sa sixième année d'activités, toutes en rapport avec le livre. «Les multiples obstacles rencontrés pour l'organisation cyclique de cafés littéraires et philosophiques, le manque de soutien et les multiples embûches lors des précédentes éditions du Printemps du livre de Labaâ Nath Iraten n'ont pas réussi à entamer sa détermination à asseoir et pérenniser cette dynamique culturelle salutaire dans une région où pareilles initiatives font cruellement défaut», explique l'initiateur, qui a eu le soutien de plusieurs organismes, tels que le HCA, l'ONDA et la revue Vie de villes, mais aussi du comité du village Taourit. Selon le promoteur de l'événement, la littérature algérienne doit être encouragée dans toutes ses composantes linguistiques. Selon lui, il est impératif que les langues parlées et écrites en Algérie soient en parfaite interaction afin de consolider et d'enrichir par leurs spécificités linguistiques respectives la «littérature algérienne» dans ses trois composantes. «Nous devons faire en sorte que notre identité plurielle soit une force qui nous unisse. L'enseignement dans les langues maternelles, tel que préconisé par l'Unesco, y contribuerait grandement», soutient Amirouche, qui explique que la troisième édition mettra en avant le livre dans toutes les langues, sans exclusion. Cependant, l'accent sera mis sur le livre en tamazight puisqu'elle est majoritairement langue maternelle dans la région. Cette édition se veut aussi un tremplin pour les nouvelles plumes, une opportunité qui leur assurera une meilleure visibilité et la possibilité d'un premier contact avec le monde de l'édition, nous explique-t-on.