Deux des projets économiques sur lesquels comptait le développement de la wilaya ne seront pas réalisés, les terrains qui leur ont été octroyés ont été récupérés par la wilaya pour y implanter d'autres. C'est ce qui a été annoncé cette semaine à la faveur de la session de l'APW. Le plus ancien, vieux de 7 ans, un innovant projet de plasturgie devait revoir le jour avec la relance du projet de zone industrielle (ZI) à Tamzoura dont la réalisation trainait depuis dix années. En octobre 2015, la wali avait invité le porteur du projet EOS à venir s'installer sur le site de la future ZI. Un terrain de 18 ha lui a été attribué quelques temps. Initié primitivement par un investissement algéro-italien d'un montant de 160 millions d'euros, il consistait en la récupération et la transformation du plastique, ce qui promettait de réaliser à terme la disparition de tous les sachets qui salissent l'environnement. De même, il devait produire des sacs biodégradables à partir des végétaux. Mais le partenaire étranger s'était retiré du fait que, faute de foncier industriel, le projet avait souffert d'un retard considérable pour se concrétiser. Devenu algéro-algérien, et bien qu'il a été le premier projet installé à Tamzoura début 2016, il n'a pas réussi à se redécoller. Le projet Cevital est également ancien. Annoncé en janvier 2011, il était porté par l'homme d'affaire Issad Rebrab et consistait en la réalisation d'un hypermarché à vocation régionale. Pour ce faire, il lui avait été attribué un terrain de 20 ha qu'occupait l'entreprise infra-rail, à l'extrémité nord de la ville en bordure de la RN35. Pour juger de l'envergure de ce méga-centre commercial, il devait comporter un parking pour 1200 véhicules et l'emploi de 400 personnes. Mais pour des raisons inconnues, aussitôt les études de réalisation lancées, le projet est gelé. Fin 2015, alors que le patron de Cevital avait sérieusement maille à partir avec le ministre de l'Industrie, le wali l'invite publiquement à reprendre attache avec lui. On apprendra à l'occasion que pour des raisons de rentabilité de l'investissement, le promoteur souhaitait lui accoler un projet de promotion immobilière, ce qui lui avait refusé. Mais aux dernières nouvelles, selon le wali, en raison des coûts du mètre carré des logements projetés, et du cours de celui-ci localement, l'affaire risquait de s'avérer désastreuse ce qui aurait fait hésiter le patron de Cevital.